14ème dimanche T Ord

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange, ce que tu as caché aux sages et aux savants tu l’as révélé aux tout-petits » Quelle est cette chose que les petits saisissent mieux que les sages ? C’est le langage du cœur, le langage de l’amour. Les tout-petits, ce sont les nouveaux-nés, si sensibles au moindre sourire, à la moindre caresse. Les sages, ce sont les grands qui passent à côté de tant de signes adressés à leur coeur, parce qu’ils raisonnent et réfléchissent . L’intelligence est un don de Dieu, mais elle ne doit pas nous conduire à perdre la simplicité du cœur. Car alors on risque de ne pas comprendre Dieu.

Dieu parle le langage du cœur. Quand il dit « Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous procurerai le repos. » Dieu parle le langage du cœur, le langage d’une maman qui veut nous protéger et nous mettre en sécurité. Quand il dit : « devenez mes disciples car je suis doux et humble de cœur », il nous rassure : « n’ayez pas peur de moi » « Je suis le Roi du ciel et de la terre, certes, parce que je suis Dieu, mais je viens assis sur un âne, pas sur un char d’assaut… Je suis le Victorieux, mais par la douceur et l’humilité de mon Cœur. »

Jésus est le Prince de la Paix, venu vaincre le mal par l’humilité. Il va faire disparaître les armes de guerre parmi les nations, mais en attirant à son Cœur tous les hommes par le langage de l’amour. « Venez à Moi » dit Jésus, pour vous réconcilier avec Moi, et retrouver la paix. St Augustin l’exprime en disant: « tu nous as fait pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi. » Sans Lui, sans le secours de son Amour, il n’y a rien en l’homme qui ne soit perverti ; la vie devient un fardeau avec la tentation de fuir la réalité dans de fausses consolations qui nous rendent esclaves de la chair comme le dit Paul aux Romains.

Quand Jésus dit : « prenez sur vous mon joug », il veut dire : « acceptez la vérité de ma Parole et suivez-moi, entrez avec Moi dans la lutte contre le mal ». Cela suppose de l’accueillir dans notre cœur comme le Maître et Seigneur de notre vie, et comme notre ami. Cela veut dire dialoguer avec lui par la prière confiante et persévérante. La prière du cœur surtout. Cela veut dire puiser sans cesse aux trésors de son Cœur que sont l’humilité, l’amour, la miséricorde, pour lui ressembler un peu, et apporter notre pierre à l’édifice du Royaume de la paix.

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