17ème dimanche T Ord

Dimanche dernier, le Seigneur nous offrait trois paraboles pour nous parler du Royaume des cieux, il nous en offre encore trois autres, tellement il désire nous avoir avec lui ! Les deux premières paraboles, le trésor caché dans le champ, et la perle fine, expriment l’idée facile à comprendre que le Royaume vaut plus que tout l’or du monde. Le Royaume, c’est la vie éternelle, avec l’héritage promis de tous les attributs divins propres à des fils et filles de Dieu. Cette considération de la vie éternelle me fait penser aux propos tenus par la petite Jacinta que le pape a canonisé le 13 mai dernier avec son frère Francesco. C’était à deux semaines de sa mort, elle n’avait pas 10 ans. Après une visite de la Vierge Marie qui lui prédit qu’elle mourra seule à l’hôpital, on l’entend tenir ces propos : « Il se commet beaucoup, et de trop grands péchés dans le monde. Si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie… Les hommes se perdent parce qu’ils ne pensent pas assez à la mort de Notre-Seigneur et qu’ils ne font pas pénitence.» La pénitence c’est quoi ? Se donner de la peine pour plaire à Notre Seigneur, pour ne pas l’offenser. C’est ça la pénitence !

« si les hommes savaient ce qu’est l’éternité… » L’éternié, nous dit la première parabole n’est pas d’abord le fruit de notre quête, de nos efforts, c’est le don gratuit de Dieu ! Un trésor caché découvert fortuitement dans un champ sans aucun mérite de la part de celui qui le trouve ; c’est le don gratuit de Dieu ! Il ne faut jamais l’oublier. Mais ce don gratuit appelle une réponse d’amour qui demande effort, zèle et énergie : tout vendre pour acheter le champ, ou encore ce qui est suggéré dans la deuxième parabole : le négociant de perles, qui sait qu’il existe des perles fines va devoir se démener, se dépenser, voyager et faire des sacrifices pour acheter la perle fine. Le Royaume des cieux, s’il est un don de la miséricorde de Dieu, que nous ne mériterons jamais, il ne nous est pas donné sans une réponse de notre part à travers les efforts que nous faisons pour nous convertir à Dieu, c’est à dire à l’Amour. L’Amour a ses exigences. « La vie éternelle, avant d’être une espérance pour l’avenir, dit le card de Lubac, c’est une exigence pour le présent. L’exigence du commandement d’amour qui a deux objets : Dieu, et le prochain. C’est une exigence car l’obstination dans le refus d’aimer, dans le refus de se convertir, de se repentir nous ferme la porte du Royaume, à l’heure du jugement final, car rien d’impur ne peut y pénétrer, rien qui ne soit passé par le feu de sa miséricorde.

« Si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie » et Jacinta qui se fait l’écho de la Vierge, du fond de son lit où elle souffre de pleurésie purulante, nous donne deux moyens de changer de vie : la prière, en pensant particulièrement à la Passion du Seigneur, à sa mort pour notre salut ; et la pénitence qui consiste à observer ce que Dieu nous commande, et à accepter les peines qui nous affligent comme une offrande à Dieu. Jacinta et francesco le feront de manière héroïque jusqu’à leur mort, à 10 et 11 ans, car quand les hommes aiment Dieu, lui même fait tout contribuer à leur bien, et il n’y a pas de bien plus grand que d’aller au ciel tout droit. Ce n’est pas la sagesse des hommes, c’est la sagesse de Dieu qu’il est bon de demander à Dieu, plus que les biens de la terre à l’instar du roi Salomon.

 

Poster un commentaire