32ème dimanche T Ord

L’épître aux hébreux nous dit une chose très importante : Le Christ a offert sa vie une seule fois pour enlever les péchés de la multitude ; et il apparaîtra une seconde fois non plus pour enlever les péchés, mais pour récompenser ceux qui l’attendent. Pour l’attendre, il faut le connaître et l’aimer. Et nous n’avons que cette vie pour le faire ; le co-naître signifie naître avec Lui, naître de nouveau, naître de l’Esprit afin que nos péchés soient purifiés. Cela commence par l’accueil de sa Parole, et par le baptême comme il le demande, cela s’approfondit par la prière du coeur, par les sacrements et par la mise en pratique de ses commandements.

La vie est courte, c’est pourquoi se décider pour Dieu est capital, et se décider, ça veut dire s’abandonner avec confiance à son divin vouloir. Jésus donne en exemple une pauvre veuve qui dépose deux malheureuses piécettes dans le tronc du trésor du temple, alors que de riches fidèles ont versé de grosses sommes… Jésus qui sonde les coeurs, voit que cette pauvre femme a donné de son indigence, à la différence des riches qui ont donné de leur superflu. Ainsi, elle témoigne à la fois de sa charité et de son abandon entre les mains de Dieu. Ce n’est pas de l’insouciance, c’est de la confiance en la Providence qui « soutient le faible et le pauvre ». La veuve de Sarepta, dans le 1er livre des Rois, vit le même abandon. Sa confiance en Dieu est telle, que malgré son indigence, elle obéit au prophète qui l’invite à poser un acte de foi : Fais-moi du pain, et tu verras que l’huile et la farine ne tariront pas. Et de fait, elle s’exécute et le miracle s’accomplit.

Ces deux veuves sont données en exemple, non pas parce qu’elles sont pauvres – quoique le dénuement favorise la dépendance à Dieu, tandis que l’abondance en éloigne, je l’ai constaté en Afrique où la négation de Dieu est impensable – mais ce qui force l’admiration de Jésus, c’est cette confiance en Dieu inconditionnelle qui appartient aux pauvres de coeur. « Le Royaume des cieux est à eux ». Nous devons nous décider à faire confiance en toute circonstance. C’est difficile quand on se projette dans un avenir incertain, c’est plus facile quand on se convainc que le Seigneur vient bientôt, et que l’on vit chaque jour comme s’il était le jour du Grand Retour, sachant qu’il est avec nous jusqu’à la fin des temps.

Puisque nous n’avons que cette vie pour nous préparer à la seconde venue du Christ, que les événements difficiles nous aident à vivre cet acte foi de nous en remettre continuellement au Christ et à la Vierge Marie, dans la prière ; au Christ et à son Eglise, en goûtant à ses trésors que sont les sacrements, sans s’étonner que Satan lui livre bataille. L’Eglise est sur la croix, comme son Maître, mais le Maître nous dit : « n’ayez pas peur, je viens bientôt ; attendez-moi comme votre Bien-aimé, et vous ne serez pas déçu » ; comme le dit Ste Catherine de Sienne: « la vie ici-bas est un pont; traverse-le, mais n’y fixe pas ta demeure. »

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