33ème dimanche Ord C

L’Evangile nous rappelle que l’histoire de ce monde blessé a son lot d’épreuves et de persécutions, où les chrétiens sont en première ligne parce qu’ils sont du Christ, et que tant qu’Il n’est pas revenu, le Prince de ce monde use de son pouvoir maléfique pour injecter son venin de mensonge, de haine, de division, et violence pour empêcher l’établissement de son règne. Mais le Seigneur nous invite à ne pas avoir peur, car le monde est déjà vaincu par sa mort et sa résurrection. Même au plus fort de la tourmente, il est là avec nous et il nous promet que “pas un cheveu de notre tête ne se perdra”; que c’est par notre persévérance que nous sauverons notre vie. Notre persévérance à quoi, sinon à offrir notre vie et notre personne en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu. Ce qui plaît à Dieu c’est notre sanctification. Et nous nous sanctifions par notre travail, accompli honnêtement, et par nos renoncements et nos luttes contre tout ce qui sollicite nos sens en faveur de l’oisiveté et du désordre, comme le rappelle st Paul aux Thessaloniciens. La culture du canapé devant l’écran de télé ou de l’ordinateur comme l’a rappelé le pape François à nos jeunes aux dernières JMJ. L’évangile nous met aussi en garde contre ceux qui annoncent un messianisme temporel: “C’est moi ” : “c’est moi votre sauveur”… ils sont nombreux dans le monde de la politique… parfois aussi dans le monde religieux…

Un jour viendra (on ne sait pas l’heure, mais il viendra…) où ce monde de violence, de corruption, et d’injustices finira, parce que le Seigneur reviendra pacifier la terre en triomphant des coeurs les plus endurcis et des coeurs les plus faibles. Il reviendra par la puissance du Saint-Esprit, c’est à dire dans toute la force de son Amour et qui pourra lui résister ? L’Eglise comme une mère est chargée de nous préparer à ce grand Jour du Seigneur, annoncé par le prophète Malachie et chanté par le psalmiste. L’Eglise nous y prépare par la prière, les sacrements, (particulièrement l’Eucharistie, et le sacrement du pardon); Elle nous y prépare aussi en nous stimulant, à l’accueil et au service du prochain, comme le fait le pape François en nous exhortant à accueillir l’étranger qui a tout perdu, et qui a besoin du chrétien pour retrouver un peu de dignité et d’amour. Car le Christ ne fait pas acception des personnes, nous dit l’apôtre Luc.(Ac 10, 34)

Cette fournaise ardente dont il est question dans le livre de Malachie, n’est autre que l’Amour de Dieu qui veut sauver tous les hommes en les guérissant de l’attrait des idoles et du vice. Plus nous sommes dociles aux sollicitations de l’Esprit, en faisant du Christ notre plus grand Ami, mieux il nous purifie du mal qui est en nous, mieux il nous protège et nous console des peines de cette vie, mieux il nous fait entrevoir, et désirer le monde qui vient. A l’inverse, plus nous résistons au Saint-Esprit qui nous sollicite par notre Mère l’Eglise, par nos proches, par les événements, plus nous nous exposons au risque de ne pas supporter, d’une part les peines de cette vie, et au final le grand Rendez-vous du Jour du Seigneur. Alors que vont se fermer les portes saintes du jubilé de la miséricorde, demeurons avec Marie pour rester debout quoiqu’il arrive, même si les douleurs s’intensifient. Elle nous aidera jusqu’à l’enfantement du monde de demain qu’avec les derniers papes, nous espérons être la civilisation de l’amour.

 

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