5ème dimanche de Pâques

Jésus dit : « Moi, Je suis la vraie Vigne, et mon Père est le Vigneron ». Vous savez, quand on taille la vigne (je l’ai appris des viticulteurs que j’ai approché dans le Tarn), il se produit une coulée de sève, et l’on dit que la vigne « pleure »… Jésus a pleuré devant Jérusalem, et Il a été « blessé à cause de nos fautes… et de son Cœur transpercé a jailli l’eau et le sang, cette Sève divine qui est Source de vie, et qui nous apporte la guérison. Cette Sève qu’on appelle la grâce, nous est communiquée de manière privilégiée, par les sacrements de l’Eglise.

« Moi je suis la Vigne, vous les sarments » En Jésus-Christ, Dieu et l’homme deviennent inséparables, comme les sarments du Cep. Notre union au Christ est indispensable, si nous voulons vivre et porter du fruit, un fruit qui demeure en vie éternelle, à savoir l’amour, la paix, la joie. « Demeurez en Moi »… Combien de fois Jésus répète le verbe « demeurer »! Demeurer en Christ, pour que la sève de la grâce, le Saint-Esprit nous imprègne et nous transforme en vue du Royaume qui nous attend, ce Royaume où tout est Amour, Paix et Joie.

Demeurer en Jésus, cela signifie « croire en lui, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé » nous dit st Jean dans sa 1ère lettre. Croire en lui c’est à dire mettre notre confiance en Sa Présence vivante et agissante de ressuscité ; le chercher là où il est, quémander son Esprit, sans douter de son agir à notre égard. Lui nous aime « en actes et en vérité », Il nous l’a montré sur la croix. Il attend notre réponse à son amour dans l’amour que nous aurons les uns pour les autres. Il nous aime en « nous donnant part à son Esprit » nous dit encore st Jean, son Esprit qui se communique à travers sa Parole, à travers la prière, à travers ses sacrements, dont le Saint Sacrifice de la Messe est le trésor des trésors, mais l’Esprit se communique aussi à travers les pauvres qui nous entourent, et qui sont « nos maîtres » disait st Vincent de Paul ; l’Esprit se communique encore au travers des épreuves qu’il nous juge digne de porter avec Lui pour le salut du monde… La vigne a besoin d’être taillée pour être belle et productive. Les épreuves de l’existence nous blessent et nous font pleurer, mais elles ne nous font pas mourir, au contraire elles nous affermissent, dans l’amour véritable, si nous restons attachés au Pied de vigne qui est le Christ crucifié. Il ne faut jamais penser que Dieu puisse être responsable de notre malheur, et le juger, ou encore juger l’Eglise parce que l’un ou l’autre de ses membres a failli. On souffre bien plus quand on s’isole, quand on se replie sur soi en refusant les secours que nous offre la miséricorde de Dieu.

Vous voyez, le Seigneur nous donne son Esprit en abondance à travers tous ces trésors que nous venons d’énumérer. Il attend que nous soyons de bons trésoriers, de bons intendants afin de porter ce fruit qui demeure en vie éternelle : « que nous nous aimions, non en paroles, ni en discours, mais en actes et en vérité. (1 Jn 3, 18) et que nous soyons des membres vivants de cette Eglise en paix qui marche dans la sainte crainte du Seigneur (Ac 9, 31)

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