homélie 33ème dimanche T Ord B

L’acte terroriste abominable qui a plongé dans la détresse notre capitale nous rend solidaire de tous ces lieux du monde qu’une violence aveugle anéantit chaque jour. Comment ne pas tourner notre regard vers Celui qui nous a promis de revenir au cœur de la détresse de ce monde : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire !» Ces mots résonnent-ils avec force dans notre cœur ? Et quand le prêtre dit :« délivre-nous de tout mal Seigneur et donne la paix à notre temps… », croyons-nous que Jésus, à la place du prêtre, accomplit ce qu’il dit ? ou est-ce que ce sont des mots que nous répétons sans en comprendre la portée ? La prière du Christ est notre seul remède au mal du monde. Hier dans l’évangile, nous entendions le Seigneur nous dire que Dieu fera justice sans attendre à ceux qui crient vers Lui jour et nuit. Il fera justice… c’est à dire qu’Il se manifestera pour les délivrer de leur détresse. Mais il ajoute : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera t-il la foi sur la terre ?

Toute l’Eglise nous invite à dire : « Maranatha ! » qui veut dire dans la langue maternelle de Jésus « Viens Seigneur », non pas pour que le monde finisse, mais pour mettre un point final à la corruption de ce monde, ainsi qu’aux détresses, aux violences et aux injustices qu’elle engendre. Nous désirons l’avènement du Seigneur, parce que nous attendons la bienheureuse espérance qu’Il nous apportera : Jésus qui est monté au ciel, qui est assis à la droite du Père, descendra avec grande puissance et gloire, escorté de St Michel, des anges et des saints, pour libérer de la détresse présente, son peuple qui l’attend.

Comme ces derniers événements nous le rappelle de manière dramatique, « personne ne connaît, ni le jour, ni l’heure, pas même les anges, pas même le Fils, mais seulement le Père ». C’est pourquoi nous devons vivre chaque jour comme s’il était le dernier et aimer le Seigneur, de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force. L’attendre dans l’amour du prochain, en sachant voir les signes des temps, la détresse annoncée qui nous invite à nous convertir, à changer notre cœur sans tarder, au contact de sa Parole, de son Eucharistie, de sa Sainte liturgie, de nos frères les plus démunis, de l’étranger qui demande l’hospitalité.

« Ceux qui ont l’intelligence resplendiront » dit le prophète Daniel. Faisons preuve d’intelligence, en veillant dans la foi, dans le jeûne et la prière avec la Vierge Marie, notre Mère, comme le faisaient les apôtres au Cénacle ; Réfugions-nous dans l’Arche : le Sacré-Cœur de Jésus uni au Cœur immaculé de Marie, ainsi donnerons-nous l’exemple de la justice et de la droiture ; nous ne serons pas tentés de répondre à la haine par la haine et à la violence par la violence. Prions, supplions jour et nuit, pour que le Juste Juge et Roi de miséricorde nous délivre du Malin, comme nous le demandons dans le Notre Père afin de resplendir, non pas de nos vaines gloires humaines, mais de la gloire même du Seigneur dans le Royaume de son Père.

Poster un commentaire