Pentecôte

L’Esprit Saint souffle sur les apôtres au jour de la Pentecôte, et se répand comme un feu, pour constituer l’Eglise. L’Esprit Saint est l’âme de l’Eglise, sa vie, son unité, et quand la tempête se déchaîne pour faire sombrer la barque de Pierre, le saint-Esprit est toujours là pour colmater les brèches, pour la guérir de ses maux. Les chrétiens ne devraient jamais se lasser d’implorer le secours de l’Esprit. « Viens Esprit Saint, sois ma lumière, ma force, ma consolation » : une invocation qu’il faudrait avoir toujours sur les lèvres et dans le cœur.

L’Esprit Saint est l’âme de l’Eglise. En même temps vous vous rappelez la parole de Jésus à Nicodème : « l’Esprit souffle où il veut » ; le champ d’action de l’Esprit ne se limite pas à l’Eglise ; il s’étend à toute la création. On peut aller jusqu’à dire qu’aucun lieu, aucun être n’est privé de son action. Il y a une prière célèbre de la liturgie byzantine qui commence ainsi : « O Roi Consolateur, Esprit de vérité, Toi qui est partout présent et qui remplit tout…». L’Esprit Saint agit partout et à chaque instant. Il agit à travers les personnes pieuses de l’histoire sainte mais aussi en dehors d’elles. « Toute vérité, dit saint Thomas d’Aquin, vient de l’Esprit saint, quelque soit celui qui la prononce ».

Alors, on pourrait se dire : pourquoi la Pentecôte puisque l’Esprit est partout présent? Il est partout présent, par son action, mais, une chose est de bénéficier de l’action de quelqu’un, autre chose est de jouir de son amour et de son intimité personnelle. A la Pentecôte, il n’est pas seulement question d’action de l’Esprit, mais de sa Venue en personne  : « Le Père vous enverra un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous »… Il s’agit d’une personne divine qui nous introduit dans la connaissance et l’intimité de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit : « nous viendrons à lui, et chez lui, nous ferons notre demeure ». Jésus utilise un langage nuptial car l’Eglise est l’Epouse du Christ et de l’Esprit ; La personne du Saint-Esprit vient faire de notre cœur sa résidence, dès le baptême, et chaque fois que nous participons à la célébration d’un sacrement, moyennant la foi. Ce n’est pas rien ! Il faut la foi ; elle est un don, mais nous devons la cultiver, en nous prononçant pour Lui, en nous décidant à aimer Jésus-Christ, à garder sa Parole, et comme le dit st Paul aux Romains : « en tuant les agissements de l’homme pécheur » Et cela s’effectue par la repentance, par la contrition de nos péchés exprimée en confession. « Celui qui se prononcera pour moi, je me prononcerai pour lui » dit le Seigneur. Quelle assurance cela nous donne ! Un soutien considérable dans les épreuves, une protection contre les pièges de l’Ennemi, et dans le monde à venir l’héritage bienheureux des fils et filles de Dieu.

Si nous échouons si souvent dans la lutte contre le péché, ce n’est pas par la faute du Saint-Esprit, mais par un défaut de prière, de vigilance et de pratique des sacrements (c’est le curé d’Ars qui le dit), parfois aussi par manque de repentir sincère. Nous ne le cherchons pas suffisamment pour nous abandonner à Lui. Nous comptons trop sur nos propres forces, pas assez sur ses mérites qui nous viennent de l’adoration de son Saint Sacrifice eucharistique. Bien sur, nous devons coopérer à sa grâce par notre bonne volonté, mais l’action principale vient de Lui. La prière est le fondement. Je parle de la vraie prière, celle qui nous détache de notre égo, qui nous tourne comme des enfants vers le Père, et en lui criant « abba ». Je ne parle pas des techniques de méditation qui cherchent à capter les énergies, elles peuvent être un chemin pour ceux qui ne connaissent pas le Christ, mais pour ceux à qui le Christ s’est révélé, Dieu attend autre chose de ses enfants : qu’ils se jètent dans les bras du Père, qu’ils obéissent à sa Parole, et qu’ils le laissent agir. Que de temps perdu à se rechercher, alors que c’est Lui qui est important et qu’il a besoin de témoins qui acceptent d’aimer comme Lui jusqu’à la croix, pour le salut du monde. C’est si grand, si beau, de pouvoir consoler le Cœur de Dieu, et de le glorifier en travaillant pour lui, en participant à son merveilleux plan de salut.

Demandons au Père que son Règne vienne, qu’elle arrive l’heure du rassemblement des apôtres fidèles en qui le Christ vit par le Saint-Esprit et la vraie dévotion à Marie ; et qu’avec eux l’Esprit Saint unifie son Eglise, et renouvèle la face de la terre.

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