Pentecôte

Le cinquantième jour après Pâques, les apôtres se trouvent réunis à Jérusalem dans une chambre appelée le Cénacle, là ils prient d’un seul coeur avec Marie. Soudain, ils entendent un bruit comme un violent coup de vent et quelque chose comme des langues de feu qui se posent sur chacun d’eux. C’est la promesse de la venue du Paraclet qui se réalise ; en grec Paracletos, qui peut se traduire par défenseur, avocat, consolateur, assistant… Autrement dit, une personne divine, chargée de nous conduire, de nous assister dans cette vie difficile, semée d’embûches, où nous pouvons nous égarer loin du but, qui est de nous faire entrer dans l’éternité du Royaume.

« L’Esprit Saint est pour notre âme, ce que notre âme est pour notre corps » disait un père de l’Eglise. Notre âme est la vie de notre corps, l’Esprit Saint est la vie de notre âme. Notre âme a été créée pour l’Amour infini, c’est à dire pour être une seule chose avec le Saint-Esprit, pour être une vive flamme d’amour. Tant que l’âme humaine n’est pas unie au Saint-Esprit, elle se disperse dans ce qu’on pourrait appeler les amours passagers du monde qui sont des feux pas forcément mauvais, mais s’ils prennent trop de place, l’âme s’éloigne de sa raison d’être, et comme la braise qui s’écarte du feu, elle se refroidit tout doucement.

Le Saint-Esprit « vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26) Sa mission est d’être la mémoire vivante de Jésus et de son Evangile. Il est si facile d’oublier Dieu qu’on ne voit pas, et de négliger sa Parole qui est pourtant la lumière de nos pas. L’Esprit Saint est l’Amour en personne, du Père pour le Fils et du Fils pour le Père. Il nous est envoyé pour faire de nous ses enfants d’adoption, c’est à dire des êtres divins, transformés par l’Amour. Pour cela Il éclaire notre conscience, Il affermit notre volonté pour que nous pensions, parlions et agissions dans sa divine volonté.

« Ils étaient en prière avec Marie » Si nous vivons avec Marie, si nous la prenons chez nous comme le Seigneur nous l’a demandé sur la croix, en forme de testament – « chez nous », c’est à dire « dans notre coeur » – l’Esprit Saint viendra sur nous, et la puissance du Très-Haut nous couvrira de son ombre; car depuis l’Annonciation, Marie et le Saint-Esprit sont inséparables, et donc si l’Esprit Saint trouve Marie en nous, il s’y complait, car il y trouve plus de docilité à ses opérations de sanctification et de divinisation. Son but est de nous faire entrer dans le royaume de sa divine volonté pour que nous soyons de vives flammes d’amour, des témoins de feu.

« Il vous guidera vers la vérité toute entière » (Jn 16,13), c’est à dire vers la vraie connaissance du Christ, vers le partage de ses sentiments les plus intimes. Il vient comme un vent impétueux, et comme un feu, parce qu’il est à la fois force, lumière, et chaleur. Une force qui nous rend capable de persévérer dans le bien, de supporter les revers, et de témoigner sans complexe de notre foi. Il est une lumière qui éclaire l’intelligence de notre coeur, pour que nous prenions les justes décisions. Il est la chaleur de l’Amour, qui assouplit et attendrit les cœurs de pierre en en faisant des cœurs de chair, comme des « éponges », pour prendre l’image du St Curé d’Ars. La pierre c’est le cœur froid et dur où le Saint-Esprit n’habite pas, l’éponge, c’est le chrétien rempli du Saint-Esprit, qui absorbe le mal en acceptant d’être pressé, et qui retourne le mal en bien grâce au Saint-Esprit qui transforme tout en amour. Alors, en Eglise, avec Marie que nous honorerons demain, accueillons le Saint-Esprit qui nous est donné pour la vie de notre âme, et pour que son Règne s’établisse plus fermement sur la terre, et s’étende d’une extrémité à l’autre du monde.

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