Très Saint Sacrement A

« La coupe que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? » Nous communions au Corps et au Sang du Christ, mais aussi à son âme et à sa divinité, autrement dit à sa Sainte Présence. Cette communion est un échange d’âme à âme. Je lui donne ce que je suis : ma faiblesse, ma pauvreté mais aussi ma bonne volonté pleine d’imperfection, et il me donne ce qu’il est : son humanité pleine de douceur et d’humilité, pleine de sainteté, et sa vie divine.

Dans l’Evangile, Jésus dit : « Je suis le pain vivant descendu du ciel… ma chair est la vraie nourriture… celui qui mange de ce pain vivra éternellement. » En biologie on apprend qu’en matière de nutrition, le principe vital supérieur assimile le principe vital inférieur. C’est à dire que le végétal assimile le minéral ; l’animal assimile le végétal. De la même façon, c’est Jésus qui nous assimile à lui, et non l’inverse. C’est Dieu qui nous transforme en Lui quand nous communions à la Sainte Eucharistie.

Un autre effet de l’Eucharistie est de nous constituer en corps unifié. « Puisque nous avons part à un pain unique, la multitude que nous sommes forme un seul corps »: Le Corps du Christ, l’Eglise. Donc, la communion eucharistique est toujours synonyme de communion entre les hommes. Cela veut dire que nous ne pouvons pas être en communion authentique avec le Christ, si nous sommes divisés entre nous, si nous ne nous supportons pas, si nous ne sommes pas prêts à nous réconcilier.

Saint Augustin disait « Si tu as offensé un frère, si tu as commis une injustice contre lui, et que tu vas ensuite recevoir la communion comme si de rien n’était, peut-être plein de ferveur pour le Christ, tu ressembles à une personne qui voit venir vers elle un ami qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Elle court à sa rencontre, lui jette les bras au cou, se hisse sur la pointe des pieds pour l’embrasser sur le front… sans se rendre compte qu’elle lui marche sur les pieds avec des chaussures à clous. En effet, nos frères sont les membres du Christ, ce sont ses pieds encore posés sur la terre »…

En nous donnant l’hostie le prêtre dit : « Le corps du Christ », et nous répondons : « Amen ! ». C’est-à-dire oui, je t’accueille : mais pas seulement Jésus, Fils de Dieu, mais aussi mon prochain. Et mon prochain, c’est celui qui n’est pas loin de moi, qui peut avoir besoin de moi, que je peux aider, et que je ne dois pas rejeter, si je veux que ma communion soit authentique.

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