3ème dimanche de l’Avent B

Nous nous préparons à la joie de Noël avec la figure de Jean-Baptiste, parce qu’il est un prophète modèle pour nous tous. Vous savez que l’on est tous prophète par le baptême…On lui demande « Qui es-tu ? » il répond de manière à ce que l’on ne se trompe pas sur sa personne: Il n’est pas le Messie, il n’est pas le prophète Elie, il n’est pas le prophète annoncé, il est la voix qui crie dans le désert : « aplanissez le chemin du Seigneur », en écho à Isaïe. Autrement dit, il se reconnaît prophète, mais il ne veut pas que l’on s’arrête à sa personne, l’important c’est le Messie qui vient et à qui il prépare la route.

Comment ne pas être confondu par l’humilité de Jean-Baptiste? Une vertu qui caractérise le vrai prophète. Quand l’Eglise veut discerner par rapport à quelqu’un qui prétend avoir des messages d’en-haut, elle se demande 2 choses : si ce qu’il reçoit est en accord avec l’Evangile, et si la personne en question est dans l’humilité. St Paul dit dans la 1ère lettre aux Thessaloniciens : « N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose ; ce qui est bien, gardez-le ; » La bonne odeur du Christ, respire douceur et humilité.

Voulons-nous nous que le Petit Roi de gloire illumine nos cœurs ? Cultivons la douceur et l’humilité ! On ne se trompe pas quand on choisit cette voie qui consiste à s’effacer derrière Celui que l’on sert en étant témoin de la lumière sans se prendre pour la lumière. Accepter de ne pas tout comprendre et d’avoir à demander comme le fait Jean-Baptiste, reconnaître que ce que nous faisons de bien et de beau, ne vient pas de nous mais de Lui, et lui en rendre gloire, en témoignant de Lui : « Ce n’est pas moi, c’est Lui… C’est Lui qui est important ! »

Nous qui sommes baptisés, nous devenons vraiment prophètes, si l’humilité nous garde petits, avec son fruit de joie – pas la joie passagère liée aux plaisirs de ce monde – mais la joie de l’esprit, qui jaillit de la prière du cœur qui nous fait goûter Dieu, exulter en Lui. Car celui qui prie avec un cœur ouvert, expérimente que Jésus est vivant, qu’il ne nous laisse pas orphelins, qu’il se penche sur notre misère, et qu’Il vient nous sauver. A partir de là, c’est Lui qui nous fait courrir, Lui et son Royaume, et non plus la part d’égoïsme qui est en nous.

« Celui qui rend grâce attire la grâce » disait St Jean de la croix que nous fêtions jeudi. Alors entrons dans la louange puisqu’Il nous aime inconditionnellement. Remettons-lui tout ce que nous sommes avec notre misère et demandons à la Vierge Marie qu’elle nous fasse entrer dans cette exultation pleine de foi et d’espérance, car Il vient ! Ouvrons-lui nos cœurs pour qu’Il y fasse germer son fruit de justice et de paix qui sont nos plus grands trésors ici-bas.

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