4ème dimanche Pâques A

L’Evangile de ce dimanche nous dit que la maison du Père, a une porte d’entrée : le Christ, le Fils de Dieu fait homme, qui a souffert et qui est mort crucifié, « pour que nous puissions mourir à nos péchés, nous dit l’apôtre Pierre, et vivre dans la justice (…) guéris par ses blessures ». Celui qui pense aller au Paradis par une autre porte que celle de Jésus crucifié, mort et ressuscité, est appelé « voleur » et « bandit ».

Par définition, le voleur comme le bandit ne peut pas demeurer dans la maison car il n’y est pas chez lui. Si on le découvre, on l’arrête et on l’envoie en prison pour que justice soit faite. Jésus dit avec d’autres mots la même chose à ste Faustine. Il lui dit: « Avant de venir comme Juge équitable, j’ouvre d’abord toutes grandes les portes de ma miséricorde. Qui ne veut pas passer par la porte de ma miséricorde, doit passer par la porte de ma justice. » Sa miséricorde, c’est son Cœur de bon berger qui donne sa vie sur la croix pour les brebis que nous sommes. Quel sentiment la croix du Christ laisse t-elle au fond de notre cœur ? Le désir de consoler ce Jésus qui a tant souffert pour nous, ou une crainte qui nous pousse à nous en éloigner ?

« Que devons-nous faire ? demande t-on à Pierre : – « convertissez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser pour obtenir le pardon de ses péchés » Pour la plupart d’entre nous, le baptême a eu lieu dans la petite enfance, mais pour qu’il porte du fruit, il faut qu’à un moment ou à un autre de notre vie notre fiat personnel relaie celui de nos parents. Il faut le déclic de la conversion personnelle.

La conversion commence quand on passe par cette porte de la miséricorde en s’approchant du Christ et de son Cœur transpercé ; en se laissant toucher par tout ce qu’il a souffert par amour pour que nous soyons libérés du mal. Le déclic commence quand, face à un si grand amour, on prend conscience de son propre péché, cad de la peine que l’on cause à Dieu, aux autres et à soi-même, et que l’on s’en repent. La conversion se poursuit quand on décide de se détourner de notre génération égarée, de ne pas épouser ses idéologies, ni ses idoles qui sont en contradiction l’Evangile ; elle s’achève quand on renonce à rendre le mal pour le mal, et que l’on fait le choix de donner sa vie avec le Christ pour faire triompher l’amour sur la haine.

Jésus n’est pas un chemin de salut parmi d’autres, Il est « la Porte », Il est « le Chemin, la Vérité et la Vie ». Il n’est pas seulement venu pour une poignée de chrétiens, mais pour tous les hommes. « Il a donné sa vie en rançon pour la multitude ». Prions en cette journée mondiale des vocations, pour que se lève une nouvelle génération de prêtres zélés qui soient à l’image du Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis; qu’il suscite aussi de nombreux religieux, religieuses et missionnaires pour rappeler au monde que Dieu est notre plus grand ami, qu’il est un Père infiniment proche, aimant et compatissant, et qui agit dans le secret.

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