Cet événement de la Transfiguration de Jésus au mont Thabor, vient rappeler à chacun de nous, le sens et le but de notre vie. Chaque fois que la tentation du découragement nous guette, rappelons-nous cet évangile. Il nous dit que nous sommes faits pour la gloire. Il nous dit que Dieu est lumière, et qu’un jour nous serons baignés de lumière, sans être éblouis, comme Moïse et Elie qui s’entretiennent tranquillement avec Jésus parce qu’ils sont eux-mêmes devenus lumières. C’est ça le but de notre vie !
Cet évangile nous donne aussi le sens de notre vie. C’est tellement important que notre vie ait un sens. Sans quoi on finit par agir en homme « insensé » – comme cette personne surprise entrain de mettre le feu à la broussaille – pourquoi a t-il fait cela ? Parce que sa vie n’a pas de sens, alors la vie des autres non plus… Jésus donne sens à notre vie. Le Ciel nous le dit par la voix du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie, écoutez-le ! Ecouter Dieu, en son Fils Jésus, voilà le sens de notre vie !
Jésus est la Parole vivante de Dieu ; il s’est fait chair, il a donné sa vie pour nous sauver et il agit aujourd’hui comme hier, par son Esprit, d’autant mieux que sa Parole est accueillie. Le fruit en est la joie, la joie du Père. Si nous écoutons Jésus, nous goûterons la joie du ciel. Une plénitude de joie, qui fait dire à Pierre : « il est heureux que nous soyons ici, si tu le veux dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie » Pierre voudrait que le temps s’arrête pour savourer à l’infini ce moment de bonheur intense.
Mais ce n’est pas encore l’heure, ce n’est pas encore la fin du temps, ni pour le Christ, ni pour les apôtres, ni pour nous. Elle adviendra cette heure, à notre mort, ou à l’Avènement glorieux du Christ. Mais il faut d’abord que le Christ offre sa vie en sacrifice, qu’il souffre et meurt sur la croix pour le salut du monde, comme il l’annoncera aux apôtres, qui auront bien du mal à le comprendre. Il nous montre le chemin du plus grand amour, du don total qui est de donner sa vie pour ses amis. Et nous sommes invités à suivre ses traces en bons disciples, car le disciple n’est pas au dessus du Maître. Aimer comme le Christ, voilà le sens de notre vie ! Ou plutôt le laisser aimer en nous. Comme il est notre modèle parfait, « aimer » signifie ressembler au Christ, qui prie, qui enseigne, qui avertit, qui console, qui pardonne, qui souffre, qui s’offre, en un mot, qui donne sa vie. Si nous éoutons le Christ et si nous le suivons, quand le temps finira, nous le verrons comme Il nous voit, nous en serons transfigurés, et nous trouverons en lui notre joie, que nul ne nous enlèvera.