Epiphanie

Ces « mages venus d’orient  » sont vraisemblablement des savants orientaux habitués à observer les astres et les phénomènes célestes. En effet, Dieu se sert de sa création pour parler aux hommes. Et voilà qu’ils voient surgir une étoile nouvelle, et rapprochant ce phénomène des prophéties connues de l’époque, ils y voient le signe annonciateur de la naissance du Messie, descendant de David (cf. Mt 2,1-12).

Cette étoile qui surgit de l’inconnu, et qui s’arrête net « au-dessus du lieu où se trouve l’enfant », est le signe extérieur surnaturel qui annonce un événement extraordinaire qui se présente sous des apparences bien ordinaires: Un petit enfant qui est l’Eternel Dieu, entre dans le temps pour faire passer notre histoire dans l’Eternité. Et ce prodige se renouvelle à chaque Eucharistie : L’Enfant Dieu vient sur l’autel pour faire entrer la multitude des hommes de toute langue, peuple et culture, que représentent ces mages, dans la vie éternelle.

Nous pouvons voir dans l’étoile, le symbole du Saint-Esprit qui entraîne les cœurs à chercher la Vérité du Royaume. Quand on a trouvé la Vérité qui est ce petit enfant de Bethléem, qu’on le voit dans les bras de sa Mère qui nous le donne, on ne peut qu’entrer dans une relation de confiance avec Jésus, et sa Mère qui est aussi la nôtre, et dans cette confiance notre regard change, sur les autres et sur les événements.

L’étoile, nous dit Matthieu, conduit les mages puis disparaît… Ainsi pouvons-nous y voir le secours passager de la Parole de Dieu qui guide tout homme à Jésus pendant son pèlerinage terrestre, Parole de Dieu et enseignement de l’Eglise que nous devons suivre fidèlement comme la lumière qui éclaire la nuit de ce monde.

En suivant l’Esprit du Christ, en Eglise, nous devenons nous aussi des étoiles pour les autres. Des lumières qui ne brillent pas en raison des dons naturels que nous pouvons avoir, mais bien davantage en raison de la grâce du Christ qui nous habite, et qui s’appelle : bonté, justice, pardon et vérité dans nos relations les uns avec les autres, et tout cela par amour pour Lui qui nous a ouvert les portes du Royaume. C’est la vocation du chrétien : être une lumière pour les autres, une lumière d’amour, de justice et de paix. C’est le vœu que nous pouvons faire en cette année de grâce 2012 : Que nous puissions fidèlement suivre la lumière qui nous est donnée pour être lumières à notre tour et illuminer la nuit jusqu’à ce que se lève l’Aurore nouvelle.

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