10ème dimanche B

L’ensemble des lectures de ce dimanche est un appel à ne pas nous décourager à cause du mystère du mal qui sévit autour de nous et même en nous. Ce mal que nous voyons à l’œuvre dans le monde, et d’abord dans le cœur de l’homme, le livre de la Genèse nous en donne l’origine. Il est la conséquence de la perte d’une qualité de vie qui était à l’origine, et qui était lié à une communion de la créature avec son Créateur. La désobéissance de nos premiers parents, mis à l’épreuve par Satan, qui les a trompé, a fait entré le mal dans le monde et dans le cœur de l’homme. Désormais l’homme a peur de Dieu et Dieu est obligé de le chercher: « Où es-tu ?  Chaque fois que nous écoutons Satan, Dieu nous dit: « Où est tu ? Pourquoi as-tu quitté le jardin de mon Cœur pour manger le fruit défendu, fruit de volupté, fruit de violence physique ou verbale qui fait rendre le mal pour le mal, fruit du repli sur soi égoïste où tu penses te protéger, au lieu de chercher en Moi le remède à ta souffrance ?  Où es-tu ? Reviens à Moi car en dehors de Moi tu ne peux rien faire de bon ».

Le mal est donc entré dans le monde par nos premiers parents, et nous, nous en subissons les conséquences, quelle injustice ! serions-nous tentés de dire à Dieu. Mais ce serait faire injure à son Fils qui est venu dans le monde pour vaincre le mal à sa racine, et il n’a pas fait semblant en donnant sa vie pour les pécheurs que nous sommes. Le mal que nous cotoyons ne doit pas nous décourager car le Christ l’a vaincu pour de bon, car il est Dieu et sa miséricorde n’a pas de limites. Comme nous l’avons entendu dans la 2ème lecture, s’il est ressuscité, nous ressusciterons nous aussi avec lui pour être avec Lui pour toujours. Aujourd’hui comme hier Jésus vient nous libérer du mal. Mais il faut que nous le voulions. Car si sa miséricorde est infinie, Dieu ne peut rien contre notre refus conscient du salut. Celui qui dit non à sa conscience, éclairée par l’Esprit Saint, (car en de nombreux cas la conscience est obscurcie) autrement dit celui qui refuse en connaissance de cause de se convertir alors que sa conscience a été pleinement éclairée, celui-là tombe dans un péché semblable à celui des anges déchus, et c’est en pleine liberté qu’il devra les rejoindre. 

En revanche, celui qui se rappelle chaque jour qu’il est fait pour le royaume, et qui s’efforce de mettre Dieu à la première place, en cherchant à faire sa volonté qui est d’aimer comme Jésus nous a aimé, celui-là devient le frère, la soeur et la mère du Seigneur, c’est à dire qu’il contribue à répandre l’amour du Christ au point d’enfanter des âmes au Christ. Soyons de ceux-là. Transmettons Jésus par rayonnement et par contagion, plus que par nos discours et nos leçons de moral qui ne convertissent personne.

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