11ème dimanche B

Les textes de ce 11ème dimanche du temps ordinaire, nous parlent du Règne de Dieu. Ce Règne qui est déjà là, mais pas encore pleinement manifesté. Il est déjà là, inauguré par le don que Jésus nous a fait de sa vie, mais pour être manifesté en plénitude, il demande l’adhésion de chacun à l’Amour, non pas l’amour terrestre qui consiste à suivre ses pulsions et ses sentiments trop souvent passagers, mais l’Amour qui consiste à plaire à Dieu. C’est pourquoi l’apôtre Paul parle de l’ambition qui doit nous habiter de faire le bon plaisir de Dieu. C’est cela que Dieu regardera à l’heure du jugement, et rien d’autre.

St Paul nous rappelle que notre condition de vie sur la terre nous empêche de voir Dieu et d’être semblable à lui. Or c’est pour cela que nous avons été créés. C’est pourquoi notre désir du ciel qui est un saint désir, doit s’accompagner de notre détermination à nous mettre à l’école du Saint-Esprit. Cela suppose le baptême, mais aussi le désir de suivre le Christ en tout ce qu’il nous demande. Et ce qu’il nous demande c’est de l’aimer, en gardant sa Parole, en faisant la volonté de son Père comme nous l’entendions dimanche dernier.

Dans l’évangile, Jésus utilise deux images, deux paraboles pour décrire ce Règne de Dieu. Il en est comme d’un homme qui jète du grain jour et nuit. Cet homme c’est Jésus qui envoie son Esprit sur tous, de jour comme de nuit, pour les transformer de l’intérieur et les rendre féconds pour son Règne qui vient. Dieu sème avec largesse. Il sème dans les coeurs la foi, l’espérance, la charité, par son Esprit. Mais il revient à chacun d’accueillir l’Esprit, ou de s’en détourner. Plus l’âme est pure, plus l’Esprit se sent chez lui, c’est pourquoi Jésus dira « Laissez venir à Moi les petits enfants ». Jésus est le Semeur ; l’Eglise est la bonne terre qui accueille la semence ; et la semence qui germe, c’est l’Esprit de Dieu qui rejoint chacun pour le rendre semblable à Lui, afin qu’il devienne à son tour semeur, de foi, d’espérance et d’amour, ou selon la seconde parabole, qu’il devienne un grand arbre où tous les oiseaux du ciel, c’est à dire toutes les créatures destinées au royaume y trouve abris c’est à dire paix et consolation.

Dans cette deuxième parabole le grand arbre était d’abord une graine de moutarde toute petite, toute humble. Il faut consentir à être tout-petit dans la Main du Seigneur, et à se laisser faire, pour qu’Il puisse agir avec puissance. Car en fin de compte, c’est Dieu qui  fait tout; c’est Dieu qui ouvre les cœurs, c’est Dieu qui les fait grandir par son Esprit et qui les rend mûrs pour la moisson, c’est à dire capables du ciel. Cette petitesse ne doit pas nous faire rougir car c’est notre force. C’est le chemin que Dieu a choisi pour venir à nous. C’est celui que nous devons prendre pour venir à Lui. Il s’est fait tout petit enfant, il s’est fait tout humble dans le Saint Sacrement, pour qu’à force de le contempler, à force de l’adorer, nous lui ressemblions. Ne négligeons pas ces occasions qui nous sont données de l’adorer. Il est là pour nous afin que les jeunes rameaux que nous sommes, produisent du fruit et que nous devenions des cèdres magnifiques, pour que d’autres y trouvent paix sous son ombre. (Ez 17)

Poster un commentaire