18ème dimanche T Ord

Jésus vient d’accomplir le grand signe de la multiplication des pains, mais il déplore la mauvaise motivation de la foule, qui le cherche non pour nourrir leur âme mais pour nourrir leur corps. C’est un fait que l’homme court toujours après le bien-être, le confort, le plaisir, comme s’il n’avait qu’un corps à soigner, et comme si cette vie passagère était sa seule ambition. En fait, c’est l’ambition du vieil homme qui n’a pas d’autre horizon que les biens terrestres.

Or, nous sommes appelés à revêtir l’homme nouveau qui est le Christ, dit St Paul aux Ephésiens. Cela veut dire que notre âme doit se laisser travailler par son Esprit, pour retrouver peu à peu la pleine maîtrise de nos sens dont les pulsions peuvent être tyranniques. « Travaillez pour la nourriture qui demeure en vie éternelle » nous dit Jésus. Pourquoi sommes-nous baptisés? Pour être affranchis de toute forme d’esclavage et pour retrouver la liberté des enfants de Dieu. Mais nous restons fragiles, nous pouvons facilement revenir au comportement de « l’homme ancien corrompu par ses convoitises », c’est pourquoi nous avons besoin du sacrement de réconciliation, et de cette nourriture spirituelle qu’est sa Parole et sa Manne céleste, son Pain de vie qui nous redonne force pour continuer la route et marcher dans le sens de son commandement d’amour. Un pas pour aimer Dieu, un pas pour aimer le prochain.

Son salut, on dit qu’il est gratuit parce que personne ne le mérite. Le prix de notre rachat, c’est son Sang versé pour nous, mais cela ne veut pas dire que nous n’ayons pas d’efforts à faire. Mettre Dieu au centre de nos préoccupations, cela demande un effort. Parfois quand nous souffrons trop dans notre corps, plus rien d’autre ne compte, et c’est bien compréhensible, mais Dieu veut être associé à tous les événements qui réjouissent ou qui assombrissent nos coeurs ; il veut être associé à tous les sentiments et émotions qui nous traversent. Car c’est Lui qui tient nos vies dans sa Main. C’est cela vivre de foi : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jn 6, 29). « Celui qui vient à Moi, dit encore Jésus, n’aura jamais faim, celui qui croit en Moi, n’aura jamais soif. » Croyons en ces paroles, et venons à Lui le plus souvent possible, en le cherchant dans la prière, les sacrements, et dans la main tendue à nos frères. C’est le chemin de notre paix, de notre joie, qui s’épanouira au ciel en bonheur éternel.

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