1er dimanche Avent C

Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’avent, le temps de l’attente de ce qui doit arriver (c’est le sens étymologique du mot adventus) et ce qui doit arriver, c’est l’Avènement glorieux du Seigneur : « On le verra venir avec puissance et grande gloire » nous dit Jésus dans l’évangile. Qui ne désire pas voir Jésus resplendissant de gloire? Les anges de l’Ascension ont dit qu’Il reviendra, mais qu’il ne sert à rien de l’attendre en regardant le ciel, sans rien faire ; il faut l’attendre dans l’amour en actes, et l’acte d’amour le plus élevé, c’est de rechercher Dieu dans sa Présence cachée. Cachée dans sa Parole vivante, cachée dans l’hostie consacrée, cachée dans le prêtre qui administre les sacrements comme celui du Pardon ; cachée dans le pauvre qui souffre. C’est la foi qui nous fait voir Dieu dans sa présence cachée. C’est elle qui nous dit que la messe est le Sacrifice du Christ rendu présent, où s’accomplit notre rédemption, et celle du cosmos. C’est la foi qui nous dit que ce qui est caché, sera manifesté au Retour du Christ dans le feu du Saint-Esprit qui fera entrer l’Eglise vivante, et ceux qui l’attendent sur une terre nouvelle de justice et de paix.

Jésus en annonce les signes avant coureur  : d’une part des signes surnaturels dans le ciel, auxquels nous devons être attentifs (comme celui de Fatima avec la danse du soleil du 13 octobre 1917) d’autre part des éléments naturels déchaînés « fracas de la mer et des flots »… des désordres cosmiques en tous genres, dont nous savons qu’ils sont la conséquence du désordre qui règne dans le cœur de l’homme. Plus l’homme oublie son Créateur plein de bonté, plus il piétine sa loi de justice et d’amour, plus il entraîne la création dans le chaos ; à l’inverse, plus il revient à Dieu, plus il prie, plus il met en pratique sa Parole, plus il obéit à ses commandements, plus il permet au Dieu de miséricorde de répandre sa grâce qui suspend les désordres liés au péché du monde. On mésestime trop le pouvoir du chrétien en état de grâce. Le chrétien en état de grâce, c’est le chrétien qui ne supporte pas de déplaire à Dieu et qui se sert de toutes ses miséricordes pour s’ajuster à lui. Cela commence dans la supplication pour s’achever dans l’action de grâce.

A ceux-là, Jésus dit : « Quand ces choses arriveront, redressez-vous, relevez la tête, car votre rédemption approche » autrement dit, « n’ayez crainte puisqu’Il est avec vous » « ces choses terrifiantes passeront comme les douleurs de l’enfantement ». Par contre, si nous ne recherchons pas suffisamment Jésus caché au milieu de nous, parce que nous ne prions que quand ça va mal, les épreuves risquent de nous submerger à cause de « tout ce qui doit arriver », avec la tentation de saisir les sollicitations du diable qui sont celles de la consolation facile qui nous replient sur nous-mêmes ou qui sont celles de la violence fratricide. « Vous avez appris comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu » dit st Paul « Faites donc de nouveaux progrès. Au soir de la vie nous serons jugés sur l’amour, et dans ce domaine, on peut toujours faire des progrès en permettant à la lumière du Christ de chasser nos ténèbres. C’est le sens de la couronne de l’Avent où chaque dimanche est allumée une nouvelle bougie jusqu’à Noël, où le Seigneur veut naître dans les coeurs. Qu’il puisse trouver en chacun, un berceau accueillant afin d’y opérer son oeuvre de salut.

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