22ème dimanche C

Dimanche dernier, le Seigneur nous invitait à faire l’effort d’entrer par la porte étroite, la porte étroite de son Cœur miséricordieux, avant qu’elle ne se referme, c’est à dire avant la fin du temps imparti pour nous convertir. Quand Jésus viendra, certains diront : «N’avons-nous pas mangé à ta table ? N’as-tu pas enseigné sur nos places ? » ce qui veut bien dire que notre présence à la messe n’est pas une garantie suffisante de notre participation à la gloire à venir. La messe est la chose la plus sainte qui soit, mais quel fruit porte- t-elle si nous y allons par habitude, par tradition, ou pour voir les amis ?
Dieu regarde au fruit qui demeure en vie éternelle. Ce fruit c’est l’état de notre cœur qui doit ressembler au Cœur du Jésus, en étant doux et humble, et rempli d’amour. La douceur, l’humilité, la charité… voilà ce qui doit animer nos pensées, nos paroles et nos actions ? Ce sera d’autant plus le cas, que nous serons dans la prière ; pas tant la prière extérieure que la prière intérieure, la prière du cœur. C’est bien de venir à la messe si mon cœur y est présent ; si je suis habité par tout ce qui se dit, se chante et se proclame. Prier, c’est vivre toute chose sous le regard du Dieu de miséricorde, pour devenir de plus en plus conscient de l’infinie bonté de Dieu, et de l’abîme de notre misère humaine.
Plus on prie avec un cœur ouvert et confiant, plus on devient humble, et plus on devient humble, plus on est conscient de sa misère et de son péché. Soyons heureux de pouvoir nous abaisser pour compter sur la miséricorde du Seigneur et sur sa grâce, plus que sur nos pauvres forces humaines. Ainsi quand survient l’épreuve ou la tentation, le ciel nous soutient et nous ressortons renforcés dans la foi, l’espérance et l’amour. Et s’il peut arriver que l’on tombe, on se relève aussitôt car on vit sous le regard du Dieu de miséricorde qui console, qui guérit, qui restaure. Telle est la vie spirituelle que Marie nous apprend quand nous vivons sur ses genoux.

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