Assomption de la Vierge Marie

En ce jour de l’Assomption, nous sommes invités à contempler Marie dans sa gloire. Regarder Marie nous rafraîchit quand il fait chaud et nous réchauffe quand il fait froid, car Elle distille la Rosée céleste de l’Esprit ! Elle nous est donnée comme Mère. Une Mère toujours jeune, « plus jeune que le péché » dit joliment Bernanos. Une mère qui ne vit que pour la gloire de son Fils, et de ceux que son Fils lui a donné. Il nous faut regarder Marie, car Elle est l’Etoile qui brille dans la nuit de ce monde, et qui nous indique le Chemin : son Fils. Elle nous est donnée pour nous aider à lui appartenir totalement, à nous conformer à Lui.

Nous avons entendu st Paul nous dire aux Corinthiens que « tous revivront, mais chacun à son rang : d’abord le Christ, puis ceux qui lui appartiendront lors de son Retour». Marie nous a été donnée pour mère, dans ce but très précis, que nous lui appartenions et que lorsqu’Il viendra comme juste Juge des vivants et des morts, il voit en notre âme sa propre image, façonnée par le Saint-Esprit et par Marie, comme lui-même l’a été.

L’épisode de la Visitation relatée dans l’évangile nous indique trois vertus maîtresses que Marie peut nous aider à cultiver : La foi, l’humilité, et la charité. D’abord la foi : On la reçoit, avant de la cultiver. On la reçoit par l’écoute attentive de la Parole de Dieu, et par notre acquiescement à cette parole à la suite de Marie : « Heureuse Celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ».

Mais pour recevoir le germe de la foi, et pour adhérer à cette Parole vivante de Dieu, il faut une terre suffisamment meuble, suffisamment souple, il faut l’humilité : « il s’est penché sur son humble servante ». Marie est un modèle d’humilité. L’âme humble est l’âme qui ne quitte jamais Dieu du regard et qui donc ne se regarde pas, ne s’attarde pas à regarder sa misère. Et celui qui se tourne vers « Marie », ne se détourne pas de Dieu, car Marie aussitôt se tourne vers son Fils. Elle ne garde aucune louange pour elle-même. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y a pas de crainte à avoir de trop honorer Marie. En Marie, c’est toujours Dieu qui est honoré, et « On honore jamais assez la Mère de Dieu » dit saint Padre Pio.

Si le germe de la foi est jeté dans une bonne terre, c’est à dire dans une âme humble, il portera le beau fruit de la charité. Amour envers Dieu, et envers le prochain, inséparablement, comme Marie nous en donne l’exemple dans l’évangile : Elle « se rendit en hâte chez sa cousine Elisabeth » pour l’aider dans ses tâches quotidiennes bien sûr, mais plus encore pour que Jésus qu’elle porte en elle, puisse s’approcher de ceux qu’elle aime. Et en effet, Jésus et son Esprit se communiquent mystérieusement, puisque le petit Jean-Baptiste bondit d’allégresse dans le sein d’Elisabeth, et la tradition nous dit que c’est à ce moment-là qu’il reçut le baptême.

Quelle chance nous avons d’avoir Marie pour Mère, Elle qui ne vit que pour la gloire de son Fils et de ses enfants que nous sommes. Celui qui met sa confiance en Elle est assurée de ne pas se perdre, même s’il lui fait verser d’abondantes larmes, car la Femme de l’Apocalypse enfante dans la douleur les enfants rebelles que nous sommes. Mais finalement, ni la Femme, ni l’enfant ne sont laissés à la merci du dragon rouge. Si nous traitons Marie en Mère, en l’aimant, en la priant, en nous efforçant d’imiter ses vertus, ne doutons pas qu’elle nous préparera une place auprès d’elle. La gloire de Marie deviendra alors notre gloire, et qui sait… peut-être plus tôt qu’on ne le pense… Tenons-nous prêts, et suivons Marie, nous arriverons à bon port sans que les tribulations et nos lâchetés ne nous découragent.

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