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Homélie Sainte Famille

Les textes de ce dimanche de la Sainte Famille mettent l’accent sur l’importance de la foi, comme fondement premier de la vie de famille. Dans le livre de la Genèse, nous sont donnés en exemple la foi d’Abraham et de Sara qui ont cru en la Parole de Dieu ; certes, avec leur faiblesse humaine que Dieu connaît… « il sait de quoi nous sommes pétris » Ps 102… Il leur a fallu un peu de temps pour comprendre que rien n’est impossible à Dieu, et que « sa descendance plus nombreuse que les étoiles du ciel » lui viendrait de son épouse et non de sa servante Hagar. Mais comme ils étaient à l’écoute de Dieu, plus qu’à l’écoute de leurs désirs, ils ont permis à Dieu de réaliser son plan, qui était de leur donner une descendance véritable, en vue de se constituer un peuple à son écoute. Sur chaque famille le Seigneur a son plan.

Dans la seconde lecture tirée de l’épître aux hébreux, l’auteur utilise à trois reprises l’expression « grâce à la foi » pour dire qu’Abraham et Sara ont pu vaincre tous les obstacles qui se sont dressés devant eux : – l’obstacle de devoir partir vers l’inconnu, sans sécurités, autre que de s’en remettre à la Providence Divine : « Il partit sans savoir où il allait »… Combien de femmes enceintes rejettent la vie qu’elles portent en elles, par manque de foi, de confiance en Dieu, en l’avenir, par manque de soutien de la part du conjoint, souvent, ou de la famille… – l’obstacle de la la stérilité de Sara et de sa vieillesse… Un jour je montrais à un couple qui ne parvenait pas à avoir d’enfant l’image miraculeuse de ND de Guadalupe, en leur disant « priez-la, elle est la patronne des enfants à naître ». Plusieurs mois plus tard, ils m’apprirent qu’ils attendaient un enfant, grâce à ND de Guadalupe. (Un autre couple à qui l’on fit la même recommandation, reçut le désir et la grâce d’adopter un enfant) – l’obstacle du sacrifice d’Isaac, qui figure toutes ces permissions divines qui plongent dans la douleur « absurde » de la perte brutale d’un enfant ! « Abraham savait que Dieu pouvait même ressusciter les morts »  : Le remède, c’est encore la foi ; la foi en la résurrection des morts! Comme le suggère l’épître aux hébreux, Abraham, Sara, et leur enfant Isaac, sont la « préfiguration » de la sainte famille de Nazareth : Marie et Joseph vont vivre avec l’Enfant Jésus cette obéissance de la foi, d’une manière parfaite ! Vivre avec Jésus l’obéissance de la foi, cela s’appelle vivre le ciel sur la terre.

Voulons-nous vivre le ciel sur la terre ? Imitons la sainte Famille de Nazareth dans cette obéissance de la foi, nous goûterons un avant goût du Ciel. L’Evangile nous montre Marie et Joseph se rendant au temple pour se conformer à la prescription de la loi qui concernait les enfants premier-nés, en vue de leur rachat. Il est juste et bon de se conformer à ce que la loi de Dieu nous commande. Marie et Joseph, parce qu’ils ont été fidèles à l’observance de la loi, ont été éclairés par les prophéties du vieillard Syméon et de la prophétesse Anne, car ils avançaient dans la foi sans tout comprendre. Aujourd’hui, il n’est plus besoin de colombes pour racheter les fils premier-nés consacrés à Dieu ; aujourd’hui, par le sang de Jésus, ce sont tous les enfants des hommes qui peuvent être consacrés à Dieu et rachetés, c’est à dire délivrés de l’esclavage du mal et du péché. Pour cela, le Seigneur prescrit à ceux qui veulent « voir le salut de Dieu », de passer par les sacrements, et de fréquenter son Saint Sacrifice, qui est la Sainte Eucharistie, non par habitude, mais par amour, dans une véritable démarche de prière. Pourquoi est-ce si important ? Parce que dans le sang du Christ, tous les problèmes trouvent une solution, toutes les impasses trouvent une issue, tous les échecs ont leur revanche. Les familles unies dans la foi, trouvent la force de persévérer malgré les courants contraires ; les familles disloquées, déchirées, recomposées trouvent la force de supporter la croix qu’elles portent, avec l’espérance que Sa miséricorde, au final, guérit et restaure dans la paix ceux qui mettent leur confiance en son Sang rédempteur, c’est à dire en sa grâce, en ses mérites infinis. O comme il est grand le mystère de la foi ! Prions pour qu’elle ne se perde pas dans les cœurs, prions pour qu’elle renaisse dans les familles, plus fervente que jamais.

Commentaire (1)

  1. Répondre
    Lézin Kimvouama N´gangoula says:

    Le site est très intéressant et j´aimerais recevoir tous les nouveaux articles par e-mail. Merci de cette sante nourriture qui alimente nos âmes!

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