12ème dimanche Ord C

Qui suis-je demande Jésus ? Si Jésus pose la question, c’est qu’il est important de se la poser. Nous qui portons le nom de chrétien, savons-nous rendre compte de notre foi en Jésus-Christ en nous donnant les moyens de répondre à cette question : qui est Jésus ? Et par extension qu’en est-il de son Corps eucharistique qui est sa Sainte Présence permanente ici-bas ? Qu’en est -il de l’Eglise qui est son Corps mystique ?

Il y a tant à connaître…C’est pourquoi c’est un devoir de s’instruire pour grandir dans la foi. Jésus ne s’arrête qu’à la réponse de Pierre ; les autres sont erronées. Ce n’est pas pour rien que Pierre représente celui qui garantit l’enseignement magistériel de l’Eglise à la lumière duquel nous sommes invités à nous former.

Le Catéchisme de l’Eglise catholique laissé par Jean-Paul II est un trésor, une mine directement relié à la source de la Révélation dont l’Eglise a le dépôt. Comme le suggère la réponse juste de Pierre « tu es le Messie de Dieu », l’accès à la vérité nous est offerte à travers la grande Tradition de l’Eglise qu’on appelle l’enseignement magistériel et qui doit recevoir de nous la même ad hésion que la Sainte Ecriture, selon la parole du Christ: « Qui vous écoute, m’écoute et qui vous rejette me rejette » (Lc 10, 16)

On peut noter la réaction étonnante de Jésus: Il « leur défendit de le révéler à personne tant qu’il n’avait pas achevé sa passion, sa mort et sa résurrection ». Cela signifie bien que ce ne sera jamais un enseignement, une doctrine aussi pure et vraie soit-elle, qui nous sauvera, mais la Personne de Jésus qui donne sa vie librement, en versant son Sang sur la croix et qui est bien vivant puisqu’il est ressuscité le 3ème jour. C’est à Lui, Jésus, d’abord que je dois m’attacher, et à cet événement central de l’histoire par lequel tout homme est sauvé, et le monde avec lui, si je veux bien l’admettre et suivre le Sauveur dans sa Pâque. L’adhésion à ce cœur de la foi est suffisante pour être sauvé, même si j’ignore tout le reste.

Cela veut dire aussi que pour que l’Eglise témoigne du Christ et que son annonce soit crédible et contagieuse, comme le rappelle le pape François, il faut que les actes suivent la Parole. Il faut qu’elle vive sa Pâque, qu’elle consente à l’épreuve de la souffrance, à la lutte continuelle contre le péché, à la persécution, à la mort à soi-même, pour avoir part à la résurrection. Si vous me permettez un facile jeu de mots : Il faut que les « mots » qui éclairent notre foi et notre raison s’accompagnent de « maux », mais des maux que la grâce adoucit considérablement si nous sommes unis à Jésus de manière authentique dans le cœur à cœur de la prière personnelle et communautaire.

L’épître aux Galates, nous rappelle que nous devenons, par notre baptême, un avec le Christ, nous avons revêtu le Christ ; cela veut dire qu’avec lui nous devons aimer douloureusement, pour, avec Lui, entrer dans la vie nouvelle du Royaume, la vie des ressuscités.

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