12ème dimanche T Ord

Jésus nous donne une leçon bien utile dans cet évangile : Les disciples sont dans une détresse totale, leur embarcation prend l’eau à cause du déchaînement des flots, et Jésus n’intervient pas car il dort… il ne fait pas semblant, il ne joue pas la comédie. Mais celui qui est rempli du Saint-Esprit, même dans le sommeil, il veille, il reste actif. Quand on sait qui est Jésus, quand on sait qu’en lui réside la plénitude de la divinité, que craindre ? Dieu ne dort jamais, et il a la maîtrise des éléments qu’il a créés. Seulement les apôtres ne le savaient pas encore assez. Ils vont le comprendre un peu mieux, quand ils vont le réveiller et l’interpeler vivement :
« Maître, nous sommes perdus, cela ne te fait rien ? » Réveillé, Jésus menace le vent et la mer – « silence, tais-toi !» Un seul mot lui suffit pour calmer les éléments. Ils s’interrogent : « mais qui est cet homme à qui même le vent et la mer obéissent ? » Nous savons bien, nous, après plus de 2000 ans de christianisme, qu’Il est Dieu venu sur la terre pour nous donner sa vie en partage et nous délivrer du Malin afin que l’amour, la paix et la joie l’emportent sur toutes nos peurs, nos inquiétudes et nos culpabilités.
C’est à la demande de ses disciples que Jésus intervient. Que d’exemples nous pourrions donner au long de l’histoire de l’Eglise, où des communautés de chrétiens se sont mobilisées pour obtenir de Dieu l’éloignement d’un grand péril ! Et combien de fois Dieu a exaucé son peuple, parce qu’il a fléchi les genoux et crié vers Lui !
Aujourd’hui encore et peut-être plus que jamais, la barque du monde prend l’eau et Jésus dort. En fait il attend que les chrétiens le réveillent, qu’ils crient vers Lui. La vérité c’est que Lui veille toujours, tandis que nous, nous dormons, au lieu de l’appeler. Comme d’habitude nous voulons nous en sortir par nous-mêmes, en cherchant la solution auprès des puissants de ce monde, souvent esclaves de Mammon, au lieu de crier vers Celui qui est la Source du salut et qui a la maîtrise des événements. « Il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour Lui qui est mort et ressuscité pour eux » nous dit st Paul. Vivre pour Lui : voilà la clé du changement !
Que de peurs aujourd’hui nous habitent : – peur d’un virus aux variants à la dangerosité exponentielle, – peur d’un vaccin expérimental aux effets imprévisibles à moyen terme, – peur d’un bouleversement de civilisation influencé par le tout-numérique et l’intelligence artificielle, avec la tentation de tout contrôler, de tout surveiller, prenant la place de Dieu, – peur de voir poindre une idéologie transhumaniste et eugéniste, – peur d’un déchaînement de violence devant ces confinements à répétitions aux effets pervers… Toutes ces peurs humaines sont légitimes, mais c’est sans compter sur l’intervention du Seigneur. Nous sommes dans le mois dédié au Sacré-Cœur. C’est l’heure de se tourner vers lui dans la prière, et nous pouvons passer par la Mère qu’il nous a donné, Mère de miséricorde à qui Il ne refuse rien ; c’est l’heure de revenir à la messe pour entendre sa Parole et recevoir son Pain de Vie ; l’heure de reconnaître notre misère et de permettre au meilleur des pères de chasser nos peurs et nos culpabilités afin de vivre pour Lui, et non plus centrés sur nous-mêmes.
Le monde va mal parce que les hommes perdent la foi et ne prient plus : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas la foi ? » leur dit Jésus. Il pourrait le dire aujourd’hui à la planète entière. Nous avons une nouvelle Arche de Noé qui est la Vierge Marie, Refuge des pécheurs ; prenons son arme, le chapelet qui n’est pas une arme qui tue, mais qui attire l’Esprit pour transformer les cœurs; et faisons ce que Jésus nous dit, pour que l’Esprit nous purifie, et que nous devenions transparents de Dieu. Ainsi Il agira pour nous et à travers nous.

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