15ème dimanche TOrd

Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? Une question que, j’espère, nous nous posons tous, car nous savons bien qu’ici-bas nous sommes comme la fleur des champs : à peine fleuris, nous nous desséchons, et plus nous avançons en âge, plus cela devient une évidence : notre vie file et se consume comme un météore sans jamais revenir en arrière. Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? La question suggère déjà que j’ai quelque chose à faire, une mission à remplir.
Que répond Jésus à ce docteur de la loi qui lui pose la question ? – Dans la loi qu’y a-t-il d’écrit ? Et cet homme clairvoyant cite les deux commandements de l’amour, qui résument à eux toute la loi. Amour de Dieu, amour du prochain : Aimer Dieu de tout son cœur et de toutes ses forces, aimer son prochain comme soi-même. Jésus est satisfait et lui dit : « Fais cela, et tu auras la vie » Voilà notre mission ici-bas : Dieu nous donne cette vie terrestre pour apprendre à aimer Dieu et notre prochain.
Aimer Dieu en ayant le souci de sa loi, de ses commandements pour le satisfaire. Ce que dit le livre du Deutéronome dans la 1ère lecture : « écoute la voix du Seigneur ton Dieu, observe ses ordres et ses commandements inscrits dans le livre, afin de revenir au Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme. » c’est ce qu’on appelle avoir la sainte crainte de Dieu. Non pas la peur, mais cette déférence (il est mon Créateur et mon Sauveur, tout de même) qui fait qu’on est mal à l’aise à l’idée de traiter ses commandements à la légère. « La crainte de Dieu dit le livre des Proverbes (Pv 9, 10 ) est le commencement de la sagesse » parce qu’en obéissant à Dieu, on expérimente très vite que ses voies, au final, servent nos intérêts, parce que Dieu nous le rend au centuple en effusion d’amour. Et c’est ainsi que, peu à peu, l’amour de notre Seigneur, devient la première motivation de notre fidélité à observer ses commandements.
Quant à l’amour du prochain, Jésus donne un bel éclairage à travers la parabole du Bon Samaritain qui est la parfaite image de ce qu’il est lui-même. Aimer, c’est être comme le bon samaritain. Il aime en acte et sans mettre de barrière, sociale, ethnique ou religieuse. Jésus dans sa parabole, choisit de mettre en relation, un juif et un samaritain qui, à l’époque de Jésus, ne voulaient rien avoir en commun, pour nous dire que la charité n’a pas de frontière. D’autre part, le prochain, dans la bouche de Jésus, est celui qui se rend proche de l’autre. La leçon est claire : le chrétien ne doit pas se demander « qui est mon prochain ? » mais, de qui dois-je être proche ? Et sa réponse est claire : De tous ! même de ceux que j’ai du mal à aimer, et ce, pour la raison simple que Celui vit en moi c’est le Christ qui a réconcilié tous les êtres par le sang de sa croix. (Col 1, 20) Ne nous contentons pas d’aimer ceux qui nous aiment ou qui sont de notre bord, aimons tous les hommes car Jésus les a aimés jusqu’à donner sa vie pour eux. Nous ne le pouvons pas par nous-mêmes, nous le pouvons par sa grâce.

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