Jésus vient d’accomplir le grand signe de la multiplication des pains, mais il déplore la mauvaise motivation de la foule qui le cherche non pour nourrir leur âme mais pour nourrir leur corps. C’est un fait que l’homme a tendance à courir après le bien-être, le confort, le plaisir, comme s’il n’avait qu’un corps à satisfaire et comme si cette vie passagère était sa seule ambition. En fait, c’est le vieil homme qui ne sait pas voir plus loin que cette terre.
Or, par notre baptême, nous avons revêtu l’homme nouveau qui est le Christ. L’Esprit nous a été donné pour voir plus loin que nos appétits terrestres ; pour travailler à une « nourriture qui demeure en vie éternelle », une nourriture qui est l’Amour divin, l’Amour-Don, l’Amour gratuit. Nous sommes baptisés pour cela, mais nous restons fragiles, nous pouvons facilement revenir à « l’homme ancien dominé par ses convoitises », c’est pourquoi nous avons besoin de nous confesser régulièrement, et de reprendre force à la table eucharistique qui est le sacrement de l’Amour Divin.
Cet Amour est gratuit parce que personne ne le mérite. Le prix de notre rachat, c’est son Sang versé pour nous, mais cela ne veut pas dire que nous n’ayons pas d’efforts à faire. 1er effort : Mettre Dieu au centre de nos préoccupations. Dieu veut être associé à tous les événements qui réjouissent ou qui assombrissent nos cœurs ; il veut être associé à tous les sentiments et émotions qui nous traversent. Car c’est Lui qui tient nos vies dans sa Main. C’est cela vivre de foi : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jn 6, 29). « Celui qui vient à Moi, dit encore Jésus, n’aura jamais faim, celui qui croit en Moi, n’aura jamais soif. » Croyons en ces paroles, et venons à Lui le plus souvent possible, en le cherchant dans la prière, les sacrements, et dans la main tendue à nos frères. C’est le chemin de notre paix, de notre joie, qui s’épanouira au ciel en bonheur éternel.