19ème dimanche TOrd B

« Frères, n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu qui vous a marqués de son sceau en vue du jour de votre délivrance ». Ce jour est celui de la rédemption de notre corps, jour grandiose qui fera entrer tout le Corps du Christ dans la gloire. Comment ne pas le désirer? sachant qu’il nous fera voir Jésus, et qu’il signera notre victoire sur le mal, la souffrance et la mort. Cette victoire nous est acquise par la mort et la résurrection du Christ, elle se réalise à travers le « oui » de notre foi agissante dans l’amour, et elle sera manifestée quand nous le verrons et que le mal, la souffrance et la mort n’auront plus de prise sur nous.
Le temps d’ici-bas, nous est donné pour atteindre ce but, comme un bouton qui doit éclore. C’est notre union au Christ qui nous fait devenir ce que nous devons être. Le baptême en est le commencement, ou plutôt le désir, qui nous rend capable de sa vie divine. Sans désir, il n’y a pas de fruits : ni germe, ni croissance, ni fleurs, ni fruits. Demandons le désir, le désir de le rencontrer, puisque tout commence par là. Nous le rencontrons dans la prière, les sacrements, et dans les plus pauvres de nos frères.
L’Eucharistie, Pain Vivant descendu du ciel, est appelé Pain de l’immortalité ; c’est notre nourriture et notre réconfort au milieu des peines de cette vie, comme le suggère la 1ère lecture: Elie n’en peut plus, il est découragé. Il retrouve force et courage grâce au pain céleste que lui donne l’ange à deux reprises. Mais Jésus se fait nourriture pas seulement dans l’Eucharistie, mais dans tous les sacrements : la confirmation nous arme pour le combat du témoignage, le sacrement du Pardon nous purifie de nos erreurs et guérit nos blessures ; le sacrement de mariage fait régner le Christ et sa Mère au cœur du foyer.
Jésus dit : « le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour que le monde ait la vie ». Plus nous nous unissons au Christ, jusque dans sa chair crucifiée, mieux nous nous préparons au Jour de notre délivrance. « Manger sa chair » ne signifie pas seulement communier à la Sainte Hostie, cela signifie « communier à l’Amour incarné ». Cela suppose de se purifier de tout ce qui fait obstacle à l’amour, à la douceur, à l’humilité du Christ : « amertume, emportement, colère, éclat de voix », tout cela « doit disparaître », pour que triomphe la tendresse et la miséricorde. Faisons triompher la miséricorde dans nos vies et au jour de notre délivrance, ce sera l’éternel Printemps pour la plus grande gloire de Dieu.

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