1er dimanche Avent C

Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’avent, temps de l’attente de ce qui doit arriver (c’est le sens étymologique du mot adventus) et ce qui doit arriver, c’est l’Avènement en gloire du Seigneur : « On le verra venir avec puissance et grande gloire » nous dit Jésus dans l’évangile. Qui ne désire pas voir Jésus ? Nous sommes tous un peu envieux de ces témoins qui l’ont vu ressuscité avec son corps glorifié. Nous savons qu’Il reviendra, comme il est parti, nous disent les anges… mais pour être jugé digne de le voir dans la gloire, et d’être transformé en Lui, il faut commencer à le voir avec les yeux de la foi.
La foi nous dit qu’Il est dans sa Parole, dans l’hostie que tient le prêtre à la Consécration ; une présence cachée, mais bien réelle. Il est là, indépendamment de notre foi. Mais notre foi nous le fait voir avec les yeux de l’âme. Et devant cette Sainte Présence de Jésus, l’attitude la plus adéquat est de fléchir les genoux en signe d’adoration et de soumission filiale parce qu’Il est le Créateur, et que nous sommes ses créatures. La foi nous fait voir aussi en chaque messe le Sacrifice du Christ où s’opère notre rédemption, et celle du cosmos, et nous en aurons une manifestation à l’échelle de la terre entière au Retour du Christ.
Son Retour dans la gloire, nous en connaissons les signes avant coureur ; Jésus les énumère : à la fois des signes surnaturels dans le ciel – et nous devons être attentifs à ces signes (comme à Fatima)- à la fois les épreuves et du monde, et les éléments naturels qui se déchaînent mettant en péril la vie humaine. Nous savons que ces désordres de la nature, sont liés au désordre qui réside à l’intérieur du cœur de l’homme. Plus l’homme oublie son Créateur plein de bonté, plus il vit en piétinant sa loi de justice et d’amour, plus il destabilise la création ; à l’inverse, plus il revient à Dieu, plus il prie, plus il met en pratique sa Parole, plus il permet à la grâce de suspendre les désordres de notre nature blessée.
A ceux qui voient Dieu par la foi, Jésus dit : « Quand ces choses arriveront, redressez-vous, relevez la tête, car votre rédemption approche » autrement dit, « n’ayez aucune crainte car Dieu est avec vous » et ces choses passeront comme les douleurs de l’enfantement. Par contre, si nous ne voyons pas suffisamment Dieu par la foi, parce que la prière et les sacrements n’ont pas assez leur place dans nos vies, et que nous vivons repliés sur nous-mêmes, le risque du découragement devant « tout ce qui doit arriver » nous guettera.
Nous devons craindre ce qui nous sépare de Dieu : le refus d’aimer, de pardonner, la colère, la rancune, la duplicité, l’impureté… Dieu nous a donné un moyen de retirer le mal de notre cœur, en lui demandant pardon dans le secret de notre coeur, en nous confessant au prêtre, en prenant la résolution de suivre le Christ, au plus près, avec la vierge Marie qui nous est donnée comme un sûr abri. Le temps de l’Avent est un temps privilégié pour mettre nos pendules à l’heure de Dieu, qui est l’heure de la lumière et de la vérité et faire la guerre à nos complaisances avec le péché. C’est le sens de la couronne de l’Avent où chaque dimanche est allumée une nouvelle bougie jusqu’à Noël, l’Avènement du Seigneur où nous lui aurons préparé un cœur bien souple, bien tendre, bien docile, à l’image d’un berceau digne de Lui.

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