25ème dimanche T Ord

St Paul nous dit aux philippiens, « pour moi, vivre, c’est le Christ, et mourir est un avantage », et un peu plus loin il ajoute : « mais à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire ». En quelques mots st Paul nous dit ce qui fait le chrétien : sa foi, son espérance et sa charité. Et nous savons que de ces trois vertus, qu’on appelle « théologales » parce qu’elles sont infusées par Dieu et qu’elles nous tournent vers Lui, la charité est la plus grande, parce qu’elle est la finalité de l’œuvre de Dieu, qui doit commencer ici-bas et s’achever dans l’éternité du Royaume des cieux.

On se prépare à l’héritage du Royaume des cieux en se faisant embaucher par Dieu, nous dit la parabole de l’Evangile. C’est à dire en travaillant à la « Vigne du Seigneur », à l’Oeuvre de Dieu qui est de sauver le monde et de bâtir à la fin de l’histoire la civilisation de l’Amour. (A la fin mon Cœur immaculé triomphera a promis la Vierge aux trois enfants de Fatima) Utopie aux conséquences désastreuses si nous pensons arriver à cette paix universelle par nous-mêmes. L’Amour, c’est le Saint-Esprit, l’Esprit du Christ que le Père et le Fils nous envoient. Il souffle où il veut, a dit Jésus, même chez ceux qui n’ont pas forcément rencontré le Christ, pourvu que leur cœur soit bon et généreux, et qu’ils le cherche en étant au moins à l’écoute de leur conscience. Ceux qui prétendent le connaître doivent rester très humbles car « ses pensées sont au dessus de nos pensées, et ses chemins au dessus de nos chemins » dit le prophète Isaïe.

Mais ceux qui l’ont rencontré, ceux qui l’aiment vraiment, jusqu’au bout, jusqu’à la croix, ne peuvent plus se passer de lui, et trouvent leur joie à travailler pour Lui au quotidien, parce que le Saint-Esprit a fait en eux leur demeure.  Son travail en eux consiste à les convaincre tout à la fois de la profondeur de leur misère et de l’abîme de sa miséricorde. Celui qui s’efforce d’aimer Dieu comme il nous aime, fait immanquablement l’expérience de sa faiblesse radicale, mais comme le Saint-Esprit lui révèle l’infinie tendresse du Père, il ne le craint pas comme on peut craindre parfois nos pères de la terre; il met sa confiance en lui, mendie son pardon quand c’est nécessaire et sa bénédiction continuellement dans la prière, pas seulement pour lui, mais pour tous ses frères humains que Dieu a créé avec amour.

Nous comprenons ce qu’est cette pièce d’argent donnée à tous les ouvriers de la Vigne, quelle que soit l’heure de leur embauche ? c’est le Saint-Esprit : L’Amour de Jésus, l’Amour du Père. Un merveilleux salaire qui comblera chacun au delà de ses espérances surtout s’il se considère comme ne méritant rien et comme devant tout à l’infinie bonté de Dieu. Il nous faut entrer dans l’esprit des ouvriers de la dernière heure que nous sommes tous car c’est aujourd’hui que nous sommes appelés à nous convertir, à quitter nos mauvaises habitudes, à sortir de nous-mêmes pour le suivre en nous mettant au service des autres. Celui qui se convertit rayonne, et celui qui rayonne embauche par la contagion de son amour. « personne ne nous a embauché… » se plaignent les désoeuvrés. Cela doit interpeler les croyants, d’autant plus s’ils sont pratiquants… On donne Jésus par contagion. J’aime cette parole de Mère Térésa : « l’important n’est pas tant ce que nous disons que ce que Dieu dit à travers nous. »

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