27ème dimanche T Ord

Cette parabole de la vigne, tout comme le chapitre 5 d’Isaïe, nous montrent combien Dieu chérit sa Vigne et s’occupe avec soin de chaque pied. Il est bon notre Dieu, et Il fait toute chose avec amour et perfection. Ce sont les hommes pécheurs, représentés ici par des vignerons sans scrupule, qui sèment le désordre, la violence et provoquent le malheur. Mais Dieu ne lésine pas sur les moyens pour que sa vigne soit malgré tout productive : Une clôture, un pressoir, une tour de garde…
La clôture est le symbole de la loi de Dieu, de sa Parole, qui délimite pour nous, avec les clés de lecture de l’Eglise, ce qu’il nous faut croire et ce qu’il nous faut faire, pour atteindre notre stature d’homme libre et pleinement heureux, en Dieu.
Le pressoir, est le symbole des peines de la vie auxquelles nul n’échappe : Le pressoir de la croix nous purifie de nos attachements terrestres et creuse notre désir du ciel. J’ai constaté durant mes années africaines, combien ce peuple africain confronté au quotidien à la souffrance et à la mort vivait beaucoup plus naturellement que nous des réalités du ciel. Les méandres de l’âge sont aussi une forme de pressoir. Une vieille amie me disait, alors qu’elle se voyait de plus en plus diminuée: « Le Bon Dieu nous déshabille avant de nous coucher ».
Et la tour de garde, nous renvoie à la hiérarchie de l’Eglise: le pape, les évêques, les prêtres, on peut ajouter les religieux, religieuses, mais pas seulement, tout ceux qui ont une influence le vignoble, c’est à dire les chrétiens bien vivants qui contribuent, chacun par leurs charismes, à la bonne santé de la vigne, pour en éloigner les maladies et les prédateurs. Comment cela ? Par le témoignage de vie, par la Parole de Dieu accueillie et transmise, par les sacrements reçus et donnés, par la charité mise en pratique, tout cela donne la Vie aux pieds de vigne.
Cette parabole nous interpelle. Quelle est notre attitude dans le vignoble de Dieu ? Sommes-nous dans la prudence confiante et l’action de grâce pour ce que Dieu fait pour nous ? Ou cédons-nous à la peur devant les dangers, parce qu’insuffisamment revêtus de la prière et de l’accueil de sa grâce ? Peut-être que nous ne faisons pas tout ce que nous pourrions faire pour activer la montée de la sève…
Promettons au Seigneur de prier davantage, d’user davantage de l’engrais surnaturel des sacrements, de nous laisser davantage éclairer et conduire par sa Parole. Apprenons à nous en remettre à Lui ; Lui qui nous bénit, Lui qui nous purifie, à travers les événements heureux et malheureux qui nous atteignent. En ce mois du Rosaire, tournons-nous vers Marie, demandons-lui de nous aider à être fidèle à notre Rosaire pour la conversion des pécheurs, pour ceux qui souffrent, pour la paix du monde, demandons-lui la confiance en l’issue finale : le triomphe du bien sur le mal, et l’avènement glorieux du Roi et de la Reine de l’univers.

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