28ème dimanche T Ord

Il est question aujourd’hui de guérisons. Dieu nous guérit. Ce n’est pas étonnant puisqu’il est le médecin de nos âmes et de nos corps. La lèpre est une maladie qui ronge les chairs jusqu’à entraîner la mort. C’est aussi une image du péché qui ronge notre âme au point de la rendre moribonde. Dieu nous guérit chaque fois qu’il nous visite, et pour nous visiter, il n’attend pas que nous le connaissions, que nous sachions toute la vérité le concernant. Dans la première lecture, il s’agit de Naaman le syrien, un étranger, c’est à dire un homme qui n’a pas reçu la Révélation faite au peuple d’Israël. Et dans l’évangile, même un samaritain « hérétique » est guérit. Il est même le seul à venir rendre grâce. On peut en déduire que Dieu aime tous ses enfants pareillement, et ne regarde pas à leur appartenance religieuse pour les guérir.
Toutefois, une condition est requise pour que Dieu me visite et me guérisse : si ce n’est pas d’être chrétien catholique, c’est de me considérer comme un pauvre et d’implorer le secours de Dieu. Ce que font les 10 lépreux de l’évangile ; ils vont à la rencontre de Jésus et lui crient : « Jésus, maître, prends pité de nous. » « le Seigneur délivre le pauvre qui appelle et le petit qui est sans aide, il a compassion du faible et du pauvre » (Ps 71). Mais encore faut-il le reconnaître, et implorer la pitié et la miséricorde de Dieu. Quand on s’appuie trop sur ses capacités naturelles, on ne pense même plus à se tourner vers Dieu, et l’orgueil nous tient loin de Dieu, et donc loin de notre guérison. « Dieu donne sa grâce aux humbles, mais il résiste aux orgueilleux. » (Jc 4, 6) Pourtant, il peut arriver qu’on demande à Dieu de nous guérir, et qu’il ne nous guérisse pas, cela veut-il dire que nous sommes orgueilleux ? Non. St Paul dit à Timothée, « si nous supportons l’épreuve avec lui, avec Lui nous régnerons ». Cela veut dire que si la souffrance est mauvaise en soi, le fait de la supporter avec le Christ est d’une grande valeur. Elle a la valeur de l’amour que le Christ nous a manifesté en acceptant de souffrir et de mourir pour nous sauver. Dernière remarque : Les 10 lépreux sont guéris, mais un seul reçoit la certitude d’être sauvé : « Relève-toi et va, ta foi t’a sauvé. » Une chose est d’être guéri d’un mal, autre chose est d’être sauvé, c’est à dire d’avoir en héritage la vie éternelle. Et pour cela, un seul chemin : Jésus-Christ. C’est Lui le Sauveur, il n’y en a pas d’autre. Est sauvé, celui qui fait le choix de suivre le Christ, comme son Seigneur et son plus grand Ami, et le signe de cette foi véritable qui nous ouvre le ciel, c’est d’être un enfant reconnaissant, qui sait rendre grâce, qui sait dire Merci à Celui qui nous a donné sa Vie. Eucharistie signifie « action de grâce ». Voilà pourquoi les chrétiens se rassemblent chaque dimanche depuis plus de deux mille ans.

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