« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Cette proclamation de Jean-Baptiste est tellement importante pour asseoir notre foi, que l’Eglise l’actualise à chaque Eucharistie par la bouche du prêtre qui tient dans ses mains l’hostie, c’est à dire la Sainte Présence vivante de Jésus : « voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde ». Le Fils de Dieu est venu dans le monde pour en ôter les péchés. Voilà l’espérance chrétienne !
Cette affirmation de Jean-Baptiste ne repose pas sur une simple intuition humaine, mais sur une théophanie, une manifestation surnaturelle de Dieu, qui s’est imposée à lui : « j’ai vu l’esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, m’a dit : « l’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint. »
Notre foi ne peut pas seulement reposer sur des idées, ni sur des principes de vie, ni sur des valeurs, aussi belles soient-elles, ce n’est pas suffisant. Notre foi, pour tenir dans l’épreuve, doit reposer sur l’expérience surnaturelle, de ces premiers témoins de l’évangile que sont Jean-Baptiste et les apôtres qui ont vécu avec Jésus. A ceux-là s’ajoutent tous les témoins de l’histoire de l’Église (canonisés ou non) Et pour que notre témoignage soit crédible, il doit s’appuyer sur notre propre expérience, car Jésus est vivant, aujourd’hui comme hier. Son Esprit continue de souffler.
Et que fait le Saint-Esprit dans les cœurs qui lui sont dociles ? La 1ère lecture tirée du livre d’Isaïe nous le dit : Il en fait ses serviteurs en qui il manifeste sa splendeur, sa lumière « pour que son salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre ». Quelle est cette lumière ? La lumière de l’amour, de l’humilité et de la paix. C’est une lumière qui est contagieuse, qui attire et qui ramène les cœurs vers Dieu. St Séraphim de Sarov fêté ces jours-ci dans le calendrier orthodoxe, disait : « Acquiers la paix, et une multitude autour de toi la trouveras ». Dieu veut passer par chacun de nous pour faire advenir son Royaume. Il n’y a pas de temps à perdre : Il faut que sa loi nous tienne aux entrailles comme le dit le psalmiste. Celui qui aime le Christ, « sa loi, c’est à dire son Amour, lui tient aux entrailles » et il veut lui ressembler, et tout partager avec Lui. C’est l’oeuvre du Saint-Esprit. Invoquons-le chaque jour. La deuxième lecture nous rappelle que l’Eglise est constituée de « tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom du Seigneur Jésus-Christ », pour devenir saints, c’est à dire sanctifiés par Lui. Gardons toujours à l’esprit, que nous nous sanctifions, pas seulement pour nous-mêmes, pas pour une récompense personnelle mais pour la sanctification du Corps tout entier. Dans quelques jours commence la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Ayons à cœur cette unité, travaillons pour qu’elle advienne au plus vite, en suivant le Christ au plus près, avec Marie, Notre Mère, qui porte déjà en elle l’unité, la sainteté, la splendeur de l’Église de demain.