2ème dimanche TOrd

Nous sommes entrés depuis hier dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. L’Eglise l’a instaurée depuis le dernier Concile comme une pédagogie pour que nous partagions les sentiments du Christ. Jésus a prié avant de verser son sang sur la croix, en disant : « Père qu’ils soient un, comme Toi et Moi, nous sommes un ». L’unité de l’Eglise, l’unité des chrétiens, est le préalable à l’unité de tout le genre humain, et c’est le grand désir de Dieu. Portons-nous comme le christ, ce désir de l’unité de manière viscérale, comme un engagement à prier pour pour cette cause et à être, là où nous sommes, artisans d’unité, non seulement durant la semaine, mais chaque jour que Dieu fait.
Comment être artisan d’unité ? Il y a deux obstacles majeurs à l’unité : l’ignorance de ce que l’on est, et l’orgueil de se croire au dessus des autres. D’un côté, on perd son identité, on ne sait plus son Credo, son catéchisme, on ne se nourrit pas de la Parole de Dieu, de l’autre, on se croit seul détenteur de la vérité. D’un côté, on se fabrique une religion qui nous arrange, de l’autre on se barricade derrière ses certitudes, et l’autre devient une menace. Dans un cas comme dans l’autre le Christ n’est pas aimé.
La 1ère lecture tirée du livre d’Isaïe nous rappelle ce que Dieu attend de son Peuple : Que nous soyons ses serviteurs en qui il puisse manifester sa splendeur. C’est-à-dire que nous soyons les reflets de sa lumière afin de rayonner la bonne nouvelle du Salut, de ramener, et de rassembler dans la vérité tous ses enfants dispersés. Il faut donc être bien connecté à Celui qui est la lumière des nations pour remplir fidèlement sa mission. Si l’on est trop imprégné de l’esprit du monde, l’Esprit Saint aura du mal à passer par nous. D’où la nécessité de mettre la prière au cœur de nos journées, et d’être toujours au contact de la parole de Dieu, qui est une Parole vivante. Comme le dit le psalmiste : « ta loi me tient aux entrailles »
Celui qui aime le Christ, « sa loi lui tient aux entrailles » et il veut lui ressembler jusqu’à partager les sentiments de son Cœur. Le Christ aime son Epouse, l’Eglise, il s’est livré pour elle, et st Paul nous rappelle qu’elle est constituée de « tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom du Seigneur Jésus-Christ ». Les chrétiens, toutes confessions confondues, sont une force considérable s’ils travaillent ensemble comme Jean-Baptiste à montrer le Christ, comme l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde et que le Père et l’Esprit Saint révèlent. Jean-Baptiste est le témoin d’une théophanie, c’est-à-dire d’une manifestation surnaturelle de Dieu qui s’impose à lui. Il n’y est pour rien, ce n’est pas le fruit d’une recherche intellectuelle. Je ne le connaissais pas, dit Jean-Baptiste, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : « l’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint. »
De la même manière, notre foi ne peut pas reposer sur des idées, sur une philosophie, ou sur des principes de vie ; elle doit reposer sur l’expérience surnaturelle de ces principaux témoins de la Bonne Nouvelle que sont Jean-Baptiste et les apôtres, confirmée par notre propre expérience. Car Jésus est vivant, et son Esprit continue de souffler, aujourd’hui comme hier. Prions pour l’unité, et soyons artisans d’unité là où nous sommes, en nous rappelant ce que nous dit notre pape François : « Dans la vie chrétienne, il ne suffit pas de savoir : il faut sortir de soi-même, se rencontrer, adorer, sans cela, on ne connaît pas Dieu. La vie chrétienne est une histoire d’amour avec Dieu. »

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