«Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple ».
La mission de Jésus est résumée dans cette phrase qui conclut l’évangile de ce jour. Elle consiste à proclamer le Royaume de Dieu, à enseigner le peuple et à guérir les malades. Jésus prêche en Galilée. On se serait attendu à ce qu’il prêche en Judée, à Jérusalem, au cœur de la nation juive, mais non, il prêche dans les territoires où les juifs se mêlent aux païens, où les mœurs sont dissolus, où le péché abonde. Le prophète Isaïe l’avait annoncé : Galilée, toi le carrefour des païens: Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Un jour Jésus l’expliquera à ses disciples : « Je ne suis pas venu pour les bien-portants ni pour les justes mais pour les malades et les pécheurs »
Jésus proclame la Bonne Nouvelle du Royaume en disant : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Ce Royaume n’est pas un Royaume terrestre fondé sur des pouvoirs temporels ou sur des richesses matérielles, ce Royaume qui est proche, c’est Dieu qui s’est approché de l’homme comme jamais auparavant, en se faisant homme lui-même et en donnant sa vie pour l’homme, en donnant son Esprit pour que l’homme soit à jamais avec Lui et même en Lui. C’est pour cela que nous sommes baptisés; c’est pour cela que nous nous rendons chaque dimanche à la Messe (et chaque fois que nous le pouvons), pour nous unir à sa Sainte Présence dans l’Eucharistie.
Les effets de ce règne de Dieu dans les cœurs sont double : notre guérison et notre communion mutuelle. Dieu agit sur l’homme intégral, corps, âme et esprit, ce que ne fait pas le guérisseur, magnétiseur ou magicien, qui laisse au contraire l’âme dans une grande solitude. En Jésus, Dieu se fait proche et plein de miséricorde pour tous les hommes, et il leur offre le vrai bonheur qui est la paix du cœur, qu’il y ait guérison physique ou non (on le voit à Lourdes). Ce bonheur passe par l’écoute de sa Parole qui est vraie nourriture pour l’âme. Jésus ne guérit jamais sans enseigner; et en même temps qu’il enseigne, il appelle.
Il appelle Pierre, André, Jacques et Jean, et chacun de nous. Ils lâchent leurs filets pour le suivre. Nous aussi, nous devons lui dire notre « oui » et lâcher tout ce qui nous empêche d’être unis à Lui. C’est la conversion indispensable pour qu’il règne dans nos cœurs. Quant au deuxième effet, notre communion mutuelle, St Paul nous en parle dans la 2ème lecture: « ayez tous un même langage ; qu’il n’y ait pas de division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d’opinions… » C’est bien à cela que nous travaillons durant cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Nous pouvons y travailler par l’humilité et la charité, mais nous ne pouvons pas y parvenir à l’aide de nos seuls efforts. L’unité sera un don de la Miséricorde nous disent les papes depuis Jean-Paul II.
Prions la Vierge Marie, Mère de l’unité de nous donner la vraie passion de l’unité sans rien brader des richesses de notre identité.