4ème dimanche Avent C

Après un temps de délaissement, nous annonce le prophète Michée, viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter. Cette annonce qui concerne la Mère du Christ, désigne en fait deux enfantements: celui de l’enfant Divin dans la crèche de Bethléem, et celui de l’Eglise, Corps du Christ à la fin des temps. Ce que Grignion de Montfort, théologien et prophète, énonce dans son Traité de la Vraie dévotion: C’est par Marie que le Christ est venu au monde, et c’est aussi par Elle qu’Il doit régner dans le monde (TVD n°1)
L’Esprit Saint a rendu la Vierge Marie féconde pour concevoir et enfanter le Sauveur du monde, Celui qu’Isaïe appelle « le Prince de la Paix »parce que c’est Lui et Lui seul qui donnera la paix au monde, en vivant dans les cœurs de ceux qui se mettent à l’école de Marie pour être enfantés au Christ par le Saint-Esprit. Plus l’Esprit Saint trouve Marie, son Epouse, dans une âme, (dit encore Grignion de Montfort), plus il devient opérant et puissant pour produire Jésus-Christ en cette âme (n°20). « la parfaite dévotion à Marie est indispensable à celui qui veut se donner sans réserve au Christ » a écrit Jean-Paul II
C’est bien ce qu’illustre l’évangile de la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth: Une abondance de grâces est tombée sur toute la maison de Zacharie lorsque Marie y entra! On se souvient qu’Abraham avait reçu une belle bénédiction en accueillant trois anges; en accueillant Marie, Parfaite Fille du Père, Mère du fils, Epouse de l’Esprit, c’est la Sainte Trinité qui est accueillie à travers elle, et de la manière que Dieu souhaite, et non comme nous souhaiterions l’accueillir selon notre sensibilité. Accueillir Jésus par Marie – c’est cela la vraie dévotion à Marie – n’est pas de la sensiblerie, ni une spiritualité subjective, c’est une question d’ obéissance au bon vouloir de Dieu qui a pris ce chemin pour venir jusqu’à nous.
A la salutation de Marie, toute la maison fut renouvelée et comblée : l’enfant tressaillit dans le sein d’Elisabeth, ce qu’avait annoncé l’ange Gabriel à Zacharie, six mois plus tôt : « il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère » ; Elisabeth fut aussi remplie du Saint Esprit et se mit à prophétiser, s’écriant : « tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni. Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? »
Elle proclame ce qu’elle ne pouvait qu’ignorer. C’est le Saint-Esprit dont elle est tout d’un coup remplie, qui lui fait prononcer ce cri d’allégresse! Quant à son mari Zacharie, sa langue se déliera lors de la circoncision de Jean-Baptiste où Marie était encore présente. Une plénitude de grâces est offerte aux humbles, aux enfants qui prennent Marie chez eux, qui prennent le temps du Rosaire que le Ciel nous recommande comme céleste remède pour que le Prince de la Paix règne sur la terre et s’empare de nos cœurs. Les papes nous montrent l’exemple, par leur fidélité à réciter le chapelet et à nous exhorter à faire de même. Alors, en préparant nos cadeaux de Noël, n’omettons pas de préparer nos cœurs avec Marie et Joseph, pour que le Saint-Esprit produise en nous son fruit de grâce, de paix et de joie.

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