4ème dimanche Carême A

Jésus guérit un aveugle de naissance. C’est un miracle qui défie les lois de la nature, mais qui a aussi valeur de signe : C’est l’œuvre du salut que Dieu propose en Jésus-Chrit à toute l’humanité, pour la faire passer des ténèbres à son admirable lumière. Jésus vient au devant de l’aveugle, parce que le salut est une initiative de Dieu, un don gratuit que nous ne méritons pas, quelle que soit l’excellence de notre vie. Et la bonne nouvelle, c’est que l’épaisseur de nos ténèbres, n’empêchera jamais le Bon Dieu de nous rejoindre, et de se faire entendre de notre cœur : Dieu nous sauve par pure grâce. Mais il ne nous sauve pas sans nous, sans que nous lui ouvrions la porte ; on ouvre cette porte avec une clé qui est la confiance : Dieu nous aime inconditionnellement, et il nous aime alors que nous sommes encore pécheurs. Une clé doit se mettre en mouvement pour ouvrir la porte. Ce mouvement c’est la prière. Prier c’est reconnaître que nous avons besoin de Dieu, que nous n’avons pas réponse à tout, que nous sommes trop petits, trop faibles pour nous en sortir par nous-mêmes.
On demande à Jésus au sujet de l’aveugle : Est-ce lui ou ses parents qui ont péché ? Et c’est vrai qu’on peut lire dans l’Exode (20, 5) que « Dieu punit la faute des pères sur les enfants, les petits enfants et les arrière petits enfants. » (sur trois générations).Une manière biblique d’exprimer que le mal est contagieux, et que l’on reproduit souvent inconsciemment ce dont on a souffert. Mais Jésus vient mettre fin à la spirale du mal. Que répond-il ? «  Ni lui, ni ses parents », mais c’est pour que soit manifestée l’action de Dieu en lui… ». En clair, la contagion du mal est stoppée quand nous venons à Jésus, par le baptême, et que nous vivons de notre consécration baptismale. (Il ne suffit pas d’être baptisé, il faut en vivre pleinement) car en Jésus, le mal est vaincu, il n’est plus une malédiction, même la mort n’est plus une malédiction. « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ». Si nous sommes convaincus par la foi, que Jésus a soin de nous, et qu’il agit d’autant plus librement dans nos vies que nous nous en remettons à Lui avec confiance, il n’y a plus de crainte à avoir : « si je traverse les ravins de la mort je ne crains aucun mal car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure » dit le Ps 23 que nous avons entendu. Dieu intervient dans sa divine Providence, mais Il attend de nous que nous reconnaissions nos cécités, que nous avons besoin du Sauveur et de sa miséricorde pour voir clair, et pour devenir lumière pour les autres.
Si nous attendons notre salut de nos oeuvres, nous nous faisons illusion, et nous en resterons à ce qui est humain, au lieu de convoiter ce qui est divin. C’est le Christ, par Son Saint Sacrifice qui nous sauve, et nous devons le suivre là où son amour est le plus éloquent : jusqu’au Calvaire. La Sainte Messe c’est le Calvaire rendu présent disait le Padre Pio. Qu’il y ait au centre de vos vies, un autel et un confessionnal, donnait-il comme mot d’ordre à ses dirigés. Il est bienheureux celui qui comprend cela, qu’il faut s’appuyer sur sa grâce, sur l’Amour qu’Il nous donne, plus que sur nos multiples talents, et son Amour, nous le rencontrons avec assurance dans les sacrements pour que le Père, le Fils et le Saint-Esprit aiment en nous et que notre agir soit l’Oeuvre de Dieu, et non notre oeuvre. L’oeuvre de Dieu porte le fruit de la bonté, de la justice, et de la vérité. Que la Vierge Marie nous aide et nous enfante à dire « oui » à l’oeuvre de Dieu.

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