4ème dimanche Pâques

Dans ce court passage d’évangile, Jésus fait une promesse extraordinaire : Il promet que ses brebis ne périront pas, jamais, que « personne ne les arrachera de la main du Père », parce qu’Il leur donne la vie éternelle, et ceci est possible parce qu’Il est Dieu : « le Père et Moi, nous sommes Un » dit-il. C’est une merveilleuse nouvelle, car la vie éternelle n’est pas la prolongation de cette vie que nous connaissons, qui se prolongerait indéfiniment, mais une autre condition de vie, de qualité supérieure, car délivrée du péché, de la souffrance et de la mort ; une vie immergée en Dieu et donc baignée d’Amour, car Dieu est Amour.
Mais si cette promesse nous est faite, elle ne nous est pas acquise automatiquement. Elle nécessite de notre part une prédisposition car l’Amour ne s’impose pas. En effet qui sont les brebis du Seigneur, à qui sont offerts les verts pâturages de la vie éternelle ? « Mes brebis écoutent ma voix » et le psaume 99 de ce jour nous dit : « Il nous a faits, et nous sommes à Lui, nous, son peuple son troupeau.» L’Amour du Seigneur est pour toutes ses créatures. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes créés à son image. Il fait lever son soleil sur tous, il fait tomber la pluie sur tous : « Dieu est impartial, il accueille quelle que soit sa nation, sa religion, celui qui le craint » (Ac 10, 34). Les brebis aimées du Seigneur sont les hommes que Dieu a fait à son image, et qui le craignent c’est-à-dire qui l’aiment, qui le cherchent, qui sont prédisposés à l’écouter, et non ceux qui ont le cœur fermé comme les pharisiens.
Dieu attend une réponse de chacune de ses brebis. A chacun il a donné le pouvoir de le chercher, de l’aimer et de le suivre, ou de faire comme la chèvre de Monsieur Seguin, (vous connaissez l’histoire de cette chèvre qui choisit de quitter la clôture, de s’éloigner de son maître, qui reste sourde à ses appels, et qui finit par être dévorée par le loup. Ce conte finit mal, mais dans l’évangile la parabole du fils prodigue dont elle se fait l’écho, finit bien. Nous souffrons en cette vie des épreuves inévitables, mais si nous les vivons avec notre Seigneur qui est le Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, si nous restons attachés à sa grâce, les épreuves inévitables n’entameront pas notre joie, et nos robes seront « blanchies par le Sang de l’Agneau » (…) comme le dit l’Apocalypse, « nous n’aurons plus faim, nous n’auront plus soif et les fléaux ne nous accableront pas car Dieu lui-même essuiera toute larme de nos yeux ». Amen

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