5ème dimanche C

« La foule se pressait autour de Jésus pour écouter la Parole de Dieu » nous dit l’évangile. On comprend que cette parole venant de la bouche même du Verbe éternel, puisse bouleverser les cœurs et illuminer les intelligences, avec cette autorité naturelle qui ne ressemblait pas à celle des prêtres et des docteurs de la loi. La prédication de Jésus s’accompagnait toujours de signes de guérisons ou de libérations, parfois spectaculaires. Aujourd’hui, vous êtes venus nombreux, malades, pour recevoir le l’onction d’huile sainte, dans le cadre de la journée mondiale des malades, anticipée d’un jour. Vous savez que les sacrements de l’Eglise continuent les gestes sauveurs de Jésus, et vous êtes en droit de croire et d’espérer que le Seigneur qui est le même, va accomplir des signes de guérison au cours de notre célébration. Le Seigneur fait ce qu’il veut. Mais il a besoin que nos cœurs soient ouverts par la foi, car, souvenons-nous, dans la synagogue de Nazareth il n’y eut pas beaucoup de signes à cause du manque de foi. Les sacrements de l’Eglise nous donnent la certitude que Jésus est là, et qu’il nous visite.

Mais revenons à l’Evangile… Jésus demande à s’asseoir dans la barque de Simon pour prêcher. C’est un choix bien pensé et symbolique : Jésus est dans la barque de Pierre. « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle ». Aucun homme, aucune idéologie, aucune révolution, aucune puissance maléfique ne pourra entraîner la Mort de l’Eglise. Les hommes passent,  les civilisations passent, mais l’Eglise ne passera pas ; elle demeurera jusqu’à son assomption dans l’éternité, comme la Vierge Marie, qui est la figure de l’Eglise.

Jésus commande à Pierre : « Avance au large et jetez les filets ». Jésus dit aujourd’hui au pape François : Avance au large, c’est à dire rejoins les plus éloignés, sans les juger, et « jette les filets » c’est à dire prêche ma miséricorde, prêche ma bonté, ma largesse de cœur, dis aux pécheurs qu’ils ne craignent pas de s’approcher de moi, même s’ils ont commis beaucoup de péchés, je leur pardonnerai, s’ils viennent à moi, humblement, le cœur repentant…

Pierre obéit, bien qu’il ait passé la nuit sans rien prendre : « Sur ton ordre, je vais jeter les filets ». De la même manière, le pape François s’interdit toute forme de pessimisme, mais il prêche à temps et à contre-temps la miséricorde, alors que la situation du monde ne cesse de s’aggraver. Il avertit plus qu’aucun autre pape ne l’a fait, de l’action du démon, et il prêche le Christ qui seul peut le neutraliser.  Il prêche la paix en actes, en allant à la rencontre de l’autre, comme il l’a fait dernièrement à Abou Dahbi. Il ne recherche pas le succès, il obéit aux motions du Saint-Esprit, et nous avons tout intérêt à le suivre, car Jésus n’a pas dit jette les filets mais « jetez les filets ». Le successeur de Pierre donne l’impulsion, mais c’est nous tous qui devons jeter les filets.

L’Eglise peine aujourd’hui dans notre vieille Europe, à cause de nos divisions, à cause du néo-paganisme rampant… Mais quelle espérance nous donne l’évangile… Pierre est toujours là, la barque de Pierre est toujours là ; surtout, Jésus est toujours là comme il l’a promis. Entrons dans l’espérance que nous donne sa Parole ; laissons-nous purifier par l’huile, et par la « braise » de la Sainte Hostie. Jésus est vivant, son Evangile est toujours le même ; il ne changera pas. C’est nous qui devons changer et revenir humblement à lui. Aimons l’Eglise, prions pour son unité. Aimons le pape,  prions pour lui. Restons attachés au Christ et à sa Parole, et quoiqu’il arrive, il nous rendra victorieux de nos adversaires, faisant de nous des artisans de paix, des semeurs d’espérance et des guetteurs du monde nouveau.

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