6ème dimanche Ord B

Jésus guérit un lépreux, considéré à l’époque comme un être impur, car soupçonné d’être coupable d’un péché ou héritier d’un péché familial sérieux. Et il devait se le rappeler en criant « impur ! impur ! » chaque fois qu’une personne s’approchait de lui, comme en témoigne la première lecture tirée du Livre des Lévites. Sur cette question du pourquoi de la maladie, Jésus apporte une lumière à l’occasion de la guérison d’un aveugle : « ni lui, ni ses parents ont péchés »
Le souffrance du lépreux à l’époque de Jésus est l’archétype visible de la détresse humaine en général qui affecte tout à la fois le physique, le moral, le psychologique, et le spirituel. Jésus est venu pour mettre fin à la détresse de l’homme. Il a pris sur lui notre péché et notre poids de culpabilité pour nous en libérer et nous donner la paix. C’est ce que nous appelons le Salut, que Jésus a accompli en mourant sur la croix.
Jésus n’est pas un guérisseur. Il est le Sauveur. Quand il touche le corps, il atteint l’âme, en la purifiant. Depuis qu’il est monté au ciel, il continue à nous restaurer, principalement par les sacrements de l’Eglise. Le Baptême, l’Eucharistie, le sacrement du Pardon, l’onction des malades, sont autant de moyens pour Jésus, par son Esprit, de guérir tout notre être malade ; il le fait à travers l’eau, le pain, le vin, l’huile, et les mains du prêtre. Bien sûr Il n’est pas prisonnier de ces moyens, mais ceux-là sont garantis par notre Mère l’Eglise !
Si nous pouvions voir ce qui s’accomplit dans l’invisible quand un sacrement nous est offert, et que notre cœur est dans les bonnes dispositions, c’est à dire ouvert par le coeur à coeur de la prière… Nous permettrions au Seigneur de nous visiter et de nous transformer… A chaque Eucharistie, Jésus vient comme « un rayon de soleil » nous dit le pape François, qui nous illumine, nous réchauffe, nous transforme par sa vie divine, en vue de notre résurrection à venir et pour qu’ici-bas tout notre être glorifie le Seigneur :  « Que nous mangions, que nous buvions, que nous dormions, quoi que nous fassions, que ce soit pour la gloire de Dieu » Vivre chaque instant dans la divine volonté. Cela peut être un bon exercice de carême.
Aujourd’hui on ne considère plus beaucoup les sacrements de l’Eglise ; de ce fait, les pratiques superstitieuses ressurgissent ; on recourt à des procédés occultes, que la Bible considère comme une offense à Dieu : guérisseurs, magnétiseurs, médiums, voyants… souvent des gens de bonne foi qui pensent bien faire, mais qui n’oeuvrent pas pour Dieu, car ces pratiques, je l’ai constaté plus d’une fois, se substituent aux sacrements et finalement éloignent de la relation simple et filiale envers l’Unique Sauveur Jésus-Christ. Demandons à Notre-Dame de Lourdes, qui, en ce dimanche, s’efface derrière son Fils, (elle s’efface de toute façon) demandons-lui d’intercéder pour ceux qui vont recevoir le sacrement des malades, et pour que tous, nous grandissions dans l’amour du Seigneur, en accueillant les cadeaux merveilleux qu’Il nous donne pour notre salut et le salut du monde.

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