6ème dimanche Pâques A

Jésus insiste à plusieurs reprises dans l’évangile, pour nous dire que si nous voulons l’aimer, nous devons être fidèles à ses commandements. Il n’est pas difficile de le comprendre : Quand on aime quelqu’un, on cherche à lui plaire, on va au devant de ses désirs; et d’autant plus s’ils sont justifiés et qu’ils servent nos intérets et le bien commun. Or Dieu fait tout concourir au bien de ceux qu’Il aime. Ce qu’il nous commande sert notre bonheur, ce qui ne veut pas dire que ce soit toujours facile d’obéir. C’est parfois et même souvent contraignant, pour deux raisons : – nous sommes des êtres blessés depuis la chute originelle, ce qui fait que notre volonté de bien faire est affaiblie, et notre conscience obscurcie : « je ne fais pas le bien que je voudrais faire et je fais le mal que je ne voudrais pas faire ». (Rm 7, 19) La 2ème raison pour laquelle obéir est contraignant, c’est que l’esprit du monde qui imprègne nos sociétés, combat l’esprit de Jésus, « parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ».
Il faut donc se faire violence pour lutter contre sa faiblesse et contre l’esprit du monde. Nous avons besoin pour cela du Saint-Esprit, qui est l’Esprit de Jésus qui veut vivre en nous. Pour le recevoir, Il faut se convaincre que l’on est malade, et que l’on a besoin de guérison ; il faut se convaincre que l’on est faible et que c’est Lui qui nous rend fort ; que sans Dieu on est perdu, et que c’est Lui qui nous sauve. Et quelle belle promesse est faite à ceux qui mettent leur confiance en Lui ! : « Celui qui m’aime, sera aimé de mon Père et de moi; et je me manifesterai à lui … ». Il promet à celui qui se décide à l’aimer, cad à l’écouter et à mettre en pratique sa parole, il promet la visite en nos cœurs de l’Esprit Saint : Celui qu’on appelle le Paraclet, c’est à dire le Défenseur, le Consolateur, l’Avocat, l’Assistant. Que peut-on espérer de mieux que d’avoir Dieu comme assistant !
Jésus prépare ses disciples à son Ascension prochaine, qui va le faire disparaître de l’univers visible, mais sans pour autant s’absenter. Il leur annonce la venue du Saint-Esprit dont la mission est de prolonger de manière invisible Sa Présence, avec une efficacité accrue car l’Esprit de Jésus va se transmettre comme un feu, d’un cœur à l’autre. Quand le feu prend, tout s’enflamme très vite!
« le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivants » C’est bien ce qui se passe à la messe : Nous le voyons vivant dans les mains du prêtre, sous l’apparence du pain et du vin consacrés, mais le monde ne le voit pas. Beaucoup de personnes passent dans cette église, mais un tout petit nombre seulement le voit dans le tabernacle ou dans le Saint Sacrement exposé…. Ceux qui le voient et l’adorent dans l’Eucharistie, savent qu’un jour ils le verront dans sa gloire de ressuscité. Plus nous nous exerçons à le voir avec les yeux de la foi, dans sa Parole, dans l’hostie, ainsi que dans le pauvre, l’affligé, mieux nous nous préparons au Grand Jour où il se montrera pour notre plus grande joie. Mais cela ne peut pas être notre œuvre, c’est l’oeuvre du Saint-Esprit. Appelons-le et soyons proches de son Epouse Marie, pour l’attirer en nos cœurs et veiller à ne pas le contrister.

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