7ème dimanche de Pâques

Le temps entre l’Ascension et la Pentecôte, est le temps de l’attente fervente du Saint-Esprit qui vient sanctifier l’Eglise naissante, visiter les coeurs pour les transformer et finalement changer la face de la terre. C’est le temps de la prière ; c’est pourquoi la liturgie de l’Eglise nous donne à méditer la grande prière que Jésus adresse à son Père avant que ses disciples ne se dispersent à cause de la grande épreuve de sa Passion et de sa mort sur la croix. Elle nous est donnée en exemple pour que nous en tirions tous les enseignements dans notre manière d’attendre le Saint-Esprit.

D’abord c’est une prière filiale pleine de confiance, qui souligne la communion entre le Fils et le Père, et le désir de Jésus que ses disciples, donc nous-mêmes, nous lui ressemblions. « Père Saint, garde mes disciples unis dans ton nom (…), pour qu’ils soient uns comme nous sommes un ». C’est le mot d’ordre qui nous est donné: Rester unis les uns aux autres; et nous le serons vraiment qu’en étant fidèles à son nom ; son nom depuis la révélation faite à Moïse, est Miséricorde. Se référer au nom de Dieu, c’est s’en remettre à sa miséricorde, c’est de vivre de cette miséricorde pour devenir miséricordieux, comme nous l’enseigne le Notre Père. Le Miséricordieux, c’est Jésus, et depuis que Jésus a rejoint le Père, « ce qui était visible en Lui, est passé dans ses saints mystères » (st Léon le Grand), c’est à dire dans ses sacrements. Cela veut dire que pour être uni à son nom donc à sa miséricorde, il convient de s’attacher à ses sacrements, et spécialement à la Sainte Eucharistie et au sacrement du Pardon. « Père saint, garde mes disciples unis à ton nom »

Autre point important: « je leur ai fait don de ta Parole » dit Jésus. Sa Parole vivante est un trésor de miséricorde auquel nous ne devons pas nous lasser de nous référer pour que nos pensées deviennent positives parce qu’elles épousent les pensées de Dieu qui sont toujours positives, au lieu des pensées négatives de l’Accusateur. Prenons-nous le temps de nous en nourrir chaque jour comme un pain quotidien, ou laissons-nous d’autres nourritures mondaines nous submerger?

« Ils n’appartiennent pas au monde, de même que je n’appartiens pas au monde »: la mission des chrétiens n’est pas de fuir le monde, mais de se garder du mauvais pour être les lumières du monde nouveau que le Saint Esprit fait naître sur les ruines du monde ancien. Leurs coeurs ne sont plus pris par les valeurs du monde, que peuvent être l’argent, le succès, et la jouissance, mais leurs coeurs sont séduits par les valeurs de l’Evangile que sont l’amour « si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et en nous son amour atteint la perfection qui est parfaite ressemblance au Christ doux, humble et miséricordieux.

« sanctifie-les dans la vérité » Ne pensons pas devenir saints par nous-même. C’est le Saint-Esprit qui a la mission de nous sanctifier. Le Curé d’Ars disait: « Le Saint-Esprit est un bon guide. Et dire qu’il y en a qui ne veulent pas le suivre…Le Saint Esprit veut nous mener au Ciel : nous n’avons qu’à dire oui et à nous laisser conduire ». Si nous voulons le séduire et qu’il se complaise en nous, pour faire ses oeuvres merveilleuses, respectons le testament que nous a laissé le Seigneur, et prenons Marie chez nous, mettons-nous à son école, aimons être avec elle pour imiter sa disponibilité et sa docilité dans les Mains du Seigneur.

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