Ascension du Seigneur

Jésus a donné rendez-vous à ses disciples au mont des oliviers, entre Jérusalem et Béthanie. C’est là qu’il va les bénir pour la dernière fois, qu’il va s’élever et disparaître. Pendant 40 jours, Il n’a cessé de se montrer à eux pour les instruire sur le Royaume de Dieu, un royaume de justice et de paix qu’il veut établir sur la terre et qui doit s’achever dans le ciel. Une retraite prêchée sur cette perspective du royaume qui devait être passionnante, puisqu’ils lui demandent : « est-ce pour maintenant ? » Il laisse entier le suspens. Il ne veut pas entamer leur espérance car elle est le moteur de la vie spirituelle. « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous et vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ». Plus de deux mille ans après, ils sont là ses témoins, et effectivement ils sont présents dans tous les continents, dans toutes les nations.
Les dernières instructions qu’il leur donna avant de les quitter, sont toujours d’actualité: Il leur demande d’attendre la promesse du Saint-Esprit qui les baptisera dans le feu. De l’attendre, non pas les bras croisés, mais en prière, non pas chacun chez soi, en ordre dispersé, mais en cénacle, avec Marie ; et non pas sans elle. Pourquoi avec Marie ? Parce qu’elle seule avait la juste attitude qui était celle de l’attente amoureuse, pleine de désir, pleine de foi, pleine d’espérance, alors que les disciples – l’Evangile nous le dit – sont encore travaillés par le doute qui stérilise la prière. La Vierge Marie ne se contentait pas d’attendre l’Esprit Saint, elle l’appelait de toutes les fibres de son être, grâce à sa foi et à son humilité. C’est à cette école que Jésus veut que nous soyons, puisqu’il nous l’a donnée pour mère et dispensatrice de ses grâces. Apprenons de Marie à désirer le Saint-Esprit et qu’en sa compagnie notre cœur devienne doux et humble pour le recevoir en plénitude. C’est tellement important.
Parce que Jésus nous envoie, aujourd’hui comme hier, en mission : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. » C’est la mission de l’Eglise de toutes les époques qui consiste à sanctifier le Peuple de Dieu par le baptême et les autres sacrements, et à l’instruire de sa Parole vivante. Ces deux aspects de la mission – sanctifier et enseigner – sont inséparables. Il ne sert à rien de faire baptiser son enfant, si on ne lui apprend pas qui est Jésus, ce qu’il a fait pour nous, et ce qu’il attend de nous ? « Baptisez-les, dit Jésus, et apprenez-leur les commandements que je vous ai donnés ». Cet apprentissage de la connaissance ne se fait pas seulement au catéchisme, elle doit se faire en premier lieu au sein de la famille, et de la famille qui prie. Car l’essentiel, c’est le Saint-Esprit qui le donne dans la prière qui ouvre le cœur. Jésus, on le cherche souvent dans les livres, mais c’est dans la prière qu’on le trouve, ressuscité et bien vivant, qui nous parle au cœur, qui nous console, et qui refait nos forces, rendant notre croix supportable, comme le suggère st Paul aux Ephésiens.
Alors devant les épreuves de cette vie, ne cédons pas à la tentation du doute, écoutons les anges qui nous rassurent que Jésus reviendra et ce jour là nous ne lui poserons plus de question, car nous le connaîtrons comme il nous connaît et notre joie nul ne nous l’enlèvera. Et en attendant, Il est avec nous tous les jours par le Saint-Esprit qui vient sans cesse de manière nouvelle, pour que nous tenions bon jusqu’au bout. Il vient dans la prière, il vient dans les sacrements, il vient dans la lecture amoureuse de sa Parole, il vient dans le pauvre, dans l’étranger qui me demandent de l’aide. Sachons l’accueillir chaque jour comme si c’était le dernier.

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