Baptême du Seigneur C

Le temps de Noël s’achève aujourd’hui avec le baptême de Jésus. Le temps de Noël, c’est le temps de la Manifestation du Seigneur. Manifestation aux bergers avec l’apparition des anges, manifestation aux mages avec l’étoile qui apparaît, qui se déplace jusqu’au lieu où se trouve l’Enfant-Dieu, et enfin cette « théophanie » grandiose (qui veut dire manifestation de Dieu) lors de son baptême par Jean. L’Esprit descend sur Jésus comme une colombe et le Père fait entendre sa voix : « Toi tu es mon Fils bien-aimé ; en toi je trouve ma joie. »
Je remarque une chose : Jésus petit ou Jésus grand, il reste le même dans son humilité. Car Jésus n’a pas besoin d’être baptisé : Il est Dieu. Il est Saint, Il est Parfait par nature, il n’a pas besoin d’être purifié, pourtant, c’est la volonté du Père qu’Il le soit, pourquoi ? Parce qu’il est le premier-né de la Nouvelle création. La race humaine a connu la chute originelle, elle a perdu sa pureté. Elle doit la retrouvée. Jésus est le Nouvel Adam pur et sans tache et nous devons par la foi nous incorporer à Lui, pour appartenir à cette nouvelle création qui sera immaculée quand viendra le temps de « la bienheureuse espérance : cette manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ. » comme le dit st Paul à Tite.
Il y a une deuxième raison pour laquelle Jésus rejoint le rang des pécheurs. Il veut que nous l’imitions, car Dieu donne sa grâce aux humbles. Même si je suis une « bonne personne », « une belle âme » comme on dit, que je ne fais de mal à personne, que je ne fais que du bien autour de moi, je reste ici-bas un pauvre pécheur, car en vérité au fond de moi il y aura toujours de la vanité. C’est pourquoi comme le dit Padre Pio : « Ne t’attribue jamais les mérites du bien que tu vois en toi, mais loue le Seigneur pour ce qu’Il fait et garde la tête baissée ».
Même si le temps de Noël s’achève, la Manifestation du Seigneur continue, de manière cachée. Chaque fois qu’un sacrement est célébré, le ciel se déchire : la Colombe de l’Esprit descend et Jésus vient rejoindre les pécheurs que nous sommes. Il nous fait naître de nouveau par le baptême, Il nous nourrit par Sa Sainte Eucharistie, Il nous pardonne et nous libère dans le sacrement de réconciliation, Il nous guérit par le sacrement des malades, pour nous transformer, et que nous devenions de vrais fils et filles de Dieu, ressemblant à Jésus par notre justice et notre piété, détaché des convoitises de ce monde, comme le dit st Paul à Tite.
Quand je reçois un sacrement, pour que le Père puisse me dire : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi je trouve ma joie », je dois être comme Jésus, solidaire des pécheurs, et non comme les pharisiens aveugles qui s’imaginent être purs. Je dois prier car c’est lorsque Jésus priait que la théophanie a eu lieu. La prière ouvre le cœur, surtout quand je me reconnais pécheur, et pécheur repentant. Dernier critère : « le peuple était dans l’attente du Messie ». Dieu nous donne à la mesure de notre attente c’est à dire de notre désir. Plus j’ai soif de le voir, plus ma prière sera ardente, plus ma prière sera ardente, plus le Seigneur se donnera à moi et plus je ferai la joie du Père, car en moi Il verra son Fils bien-aimé en qui Il a mis tout son amour.

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