Christ Roi de l’univers B

« Es-tu le Roi des juifs ? » demande Pilate à Jésus. Jésus lui répond par une autre question qui montre que dans l’anéantissement qui est le sien, Jésus reste le Maître de la situation : « dis-tu cela de toi-même ou bien parce que d’autres te l’ont dit ?  » Autrement dit, « ta question est-elle une interrogation de ton cœur qui cherche la vérité, ou bien de la simple curiosité alimentée par les commérages ? » Pour Jésus, la nuance est importante. Il est la Parole de Dieu qui sauve, qui donne vie, mais à condition que le cœur soit ouvert et consentant. Qu’est-ce qu’un cœur ouvert? c’est un cœur honnête et sincère qui cherche la Vérité. Un coeur qui écoute la voix de sa conscience. Le cœur fermé, c’est le cœur imprégné de l’esprit du monde qui est un esprit de domination, de cupidité, et de jouissance égoïste.

Jésus dit : «  je suis Roi, mais mon royaume n’est pas de ce monde, sinon j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux juifs ». Jésus ne s’impose pas par domination, par force, mais par le sacrifice de sa vie. C’est tout le contraire de l’esprit du monde, qui a un maître, Satan, et un symbole, l’Argent. Il envahit toutes les sphères de la vie puisqu’il règne dans le coeur de l’homme. On ne peut le déloger qu’en se convertissant au Christ. Le Royaume du Christ n’a pas besoin de cet esprit de domination parce qu’il appartient aux humbles ; il n’a besoin de cet esprit de cupidité parce qu’il appartient à ceux qui donnent gratuitement ; il n’a pas besoin de cet esprit de jouissance égoïste, parce qu’il appartient à ceux qui aiment en servant leurs frères et non en se servant d’eux. L’esprit du Royaume est un esprit de justice et d’amour, qui répond à l’injustice par la vérité et au manque d’amour par le pardon. Il n’est pas absent du monde, mais il est caché en ceux qui travaillent pour le Christ et pour son règne de paix, en se purifiant sans cesse dans le Sang de l’Agneau en s’approchant de l’Autel et du confessionnal ; ce Royaume est caché en ceux qui attendent le Roi des rois, dans la prière et le service de leurs frères. C’est là qu’est l’Eglise. Ce n’est pas une Eglise de parfaits, c’est l’Eglise de ceux qui invoquent le nom du Seigneur avec confiance, qui s’efforcent d’aimer, en comptant sur sa miséricorde infinie.

Cette fête du Christ Roi de l’univers nous invite à ne pas douter de l’issue heureuse de ce monde qui gémit dans le travail et les douleurs de l’enfantement. Les douleurs n’auront pas le dernier mot. Les forces du mal se déchaînent, c’est sûr, elles se font même de plus en plus menaçantes, mais en même temps, elles nous obligent à nous déterminer. Qui voulons-nous servir ? Satan, qui nous entraîne dans la spirale du désordre moral, de l’égoïsme, de la haine et du mépris ? ou Jésus, qui rend témoignage à la vérité, à travers sa Parole vivante et par le don de son Esprit ? C’est l’heure du choix et de la détermination. Puisque Jésus est Dieu, qu’il est « l’alpha et l’omega », qu’Il a vaincu le monde, servons-le, nous ne le regretterons pas, car nous l’avons entendu : sa domination, sa gloire et sa royauté sont éternelles et ne seront jamais détruites. (livre de Daniel 7, 14).

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