Dimanche de la Miséricorde B

« la paix soit avec vous ». Jésus le répète à deux reprises à ses apôtres. Il est le Prince de la paix venu sur la terre pour donner la paix au monde. Cette paix commence dans les cœurs de ceux qui accueillent la miséricorde du Seigneur. Pour accueillir cette miséricorde, il faut se sentir pécheur. Les apôtres sont donc bien disposés: Pierre a renié 3 fois ; tous ont fui… excepté Jean qui était présent au pied de la croix, sans doute grâce à son intimité avec Marie.

Les évangiles ne cherchent d’ailleurs pas à masquer la vérité de la défaillance des apôtres parce qu’ils savent (ils le comprendront plus tard) que le cœur du message du Christ, c’est son amour et sa miséricorde qui se déploie au cœur de la faiblesse humaine. L’homme est faible, l’homme est pécheur, mais Dieu a toujours les bras grands ouverts pour l’accueillir et le relever, s’il lui fait confiance. C’est ce que Jésus nous révèle. Il ne nous donne pas sa paix, parce que nous sommes des gens biens (Nous ne pouvons pas l’être parce que nous sommes blessés) mais parce qu’en nous reconnaissant pécheurs, nous lui faisons confiance.

 Jésus vint… alors que la maison était verrouillée nous dit St Jean. Cette maison verrouillée symbolise notre âme, prisonnière de ses peurs et de ses replis sur soi liés à notre misère. Jésus est au milieu d’eux. Les verrous ne sont pas un obstacle pour Lui. « Si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur. » Quand nous avons péché, nous pensons que Dieu nous en veut, et nous sommes tentés de nous cacher ou de couvrir notre péché en trouvant des raisons de ne pas nous en accuser. Alors qu’il est au milieu de nous, non pas pour nous juger, ni pour nous condamner, mais pour nous donner sa paix. Y a t-il un bien plus précieux que la paix du coeur? Celui qui a la paix est bienheureux… Et cette paix est le fruit du Pardon de Dieu et du repentir.

Jésus leur montre aussi ses plaies glorieuses, comme pour reconquérir leur confiance : « Voici les marques de mon amour qui m’a tenu sur la croix, jusqu’à la mort, pour que la mort soit vaincue et que le pardon de vos péchés vous soit acquis une fois pour toute, si vous voulez bien vous reconnaître pécheurs, me faire confiance, et faire confiance à mon Corps qui est l’Eglise, et aux trésors de miséricorde que je lui confie à travers les apôtres que vous êtes. »

Jésus ne fait pas de reproches aux apôtres quant à leur lâcheté, quant à leur faiblesse, car il sait de quoi la nature humaine est faite, pour l’avoir endossée, il sait comment s’y prend le diable avec son arme de prédilection, la peur, pour entraîner l’homme sur un mauvais chemin. Mais il n’hésite pas à les reprendre vertement quand ils endurcissent leur coeur en refusant de croire ceux qui l’ont vu ressuscité. Il profite de la réaction de Thomas pour leur donner à tous une bonne leçon. Un cœur d’enfant, un cœur qui aime, croit au témoignage qui renvoie à la réalité si belle de sa résurrection. « Parce que tu m’as vu, tu crois… heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Jean vit le signe du tombeau vide et il crut. N’attendons pas de voir Jésus pour croire, nous nous priverions de cette béatitude. Accueillons les signes qu’il nous donne comme des enfants et nous jouirons de sa paix dès cette terre.

Jésus dit à Ste Faustine: « Les grâces de ma miséricorde se puisent par un unique moyen: la confiance. Plus la confiance est grande, plus on reçoit » Et la confiance grandit en Eglise, quand  on ne se lasse pas de prier, d’implorer le pardon de Dieu et de le louer pour tous ses bienfaits. Ceux qui croient, et honorent sa miséricorde, « le Seigneur les défendra comme sa propre gloire, durant leur vie et à l’heure de leur mort ». (Jésus à Ste Faustine).

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