Dimanche Miséricorde

L’Evangile de Jean rapporte que Jésus ressuscité apparut aux disciples, enfermés dans le Cénacle, le soir du premier jour de la semaine (Jn 20, 19), autrement dit le dimanche, et qu’il se montra à eux, au même endroit, la semaine suivante. Vous comprenez comment s’est instauré dans la communauté chrétienne le rythme hebdomadaire de la célébration du dimanche, jour de l’apparition du Ressuscité. C’est le Seigneur qui a induit ce rythme.

Saint Jean rappelle également qu’au cours des deux apparitions, le Seigneur Jésus montra aux disciples les signes de la crucifixion, bien visibles sur son corps glorieux. Il leur montre les marques de ses plaies transfigurées, parce que c’est de là que jaillit la source de son infinie miséricorde et que c’est par l’adoration de ce qu’il a souffert pour nous, cad de son amour, que nous trouvons la guérison. C’est ce que signifie ce tableau du Christ miséricordieux qui a été peint à la demande du Christ selon la vision qu’en a eu sainte Faustine.

Jésus donne même à Thomas la possibilité de toucher ses Plaies, pour qu’il passe du doute à la foi. La foi en l’identité divine du Christ qui est ressuscité par sa propre puissance, puisqu’il est le Fils de Dieu, Un avec le Père et l’Esprit Saint. « Mon Seigneur et mon Dieu ! » s’exclame Thomas, tombant à ses pieds. Il comprend que la Toute-Puissance divine est avant tout, une puissance d’amour et de miséricorde, qui va jusqu’à se laisser blesser, jusqu’à souffrir et mourir, jusqu’à donner sa vie par amour pour les hommes.

Ces blessures, nous pouvons les toucher, aujourd’hui encore, dans le Corps mystique du Christ au travers de toutes ces souffrances qui affligent le Peuple des croyants, et l’humanité entière appelée à en faire partie. La plus grave blessure, c’est le péché. Un péché qui a pris une ampleur jamais atteinte, jusqu’à prendre la place de Dieu. Mais où le péché abonde, la grâce surabonde ! Cela doit nous stimuler à mettre notre confiance en sa miséricorde, et à lui crier : « Mon Seigneur et mon Dieu ! Miséricorde pour les pécheurs !» Nous pouvons être canal de cette miséricorde par notre prière et par notre attention aux autres.

La prière nous garde la tête hors de l’eau, tournés vers l’horizon de ce que Dieu prépare, au lieu de regarder en arrière avec la peur de perdre ce qui pourtant doit disparaître. Prions le chapelet de la miséricorde, adorons le Seigneur vivant dans l’Eucharistie, comme on prend un remède, pour ne pas nous révolter, pour ne pas nous désespérer devant les plaies de ce monde. Gardons nos lampes allumées par le Rosaire, tandis que la messe se fait de plus en plus rare, faute de prêtres et faute de croyants. Entendons le Christ nous dire : « la paix soit avec vous ! » La paix de Dieu est sa bénédiction pour tous les hommes, le fruit de sa miséricorde qu’il communique à ceux qui placent en Lui leur confiance. « Jésus, j’ai confiance en toi »

Que la Vierge Marie, Mère de Miséricorde, soit notre Refuge, et qu’elle nous introduise dans Ce Cœur Miséricordieux de Jésus où règne la paix indicible d’en haut, cette paix qu’Il veut répandre, avec notre concours, d’une extrémité à l’autre de la terre.

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