Dimanche Sainte Famille C

Le Fils de Dieu a voulu naître et grandir auprès d’un papa et d’une maman : modèle d’institution divine que nul ne peut changer. Les dérives actuelles sont le fait d’une culture de mort néo-païenne, dont nous en connaissons l’instigateur… Il sera défait, nous le savons. Il est déjà vaincu, et sa tête est déjà écrasée sous le pied de la Femme, comme annoncé au chapitre 3 de La Genèse. Et ceux qui vénèrent la Sainte Famille, ceux qui ont Jésus pour Maître et Seigneur, Marie pour Mère, et Joseph pour protecteur, se mettent à l’abri de son pouvoir infernal.

L’évangile de Jésus perdu et retrouvé nous enseigne plusieurs choses : D’abord, que Marie et Joseph pratiquent la loi de Moïse, qui prescrit que trois fois par an, les hommes sont tenus de se rendre à Jérusalem (Ex 23, 17) pour faire mémoire des bienfaits de Dieu et lui rendre grâce. A la question de Marie qui retrouve son enfant dans le temple: « Pourquoi nous as-tu fait cela? » le jeune Jésus répond : « Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père ? » Jésus est le Maître et Seigneur de nos vies, nous devons suivre ses traces. En s’adressant à Marie, il s’adresse à la Femme, figure de l’Eglise, pour dire aux enfants de l’Eglise, que leur devoir premier, est d’être chez leur Père du ciel, pour faire mémoire de ses bienfaits. Le terme grec qui a donné le mot « eucharistie » signifie action de grâce. Pourquoi je vais à la messe ? Pour rendre grâce à Dieu, de tous ses bienfaits. Il m’a tout donné. Cette saint attitude était déjà présente dans l’Ancien Testament : Dans la 1ère lecture, nous voyons Anne, pleine de reconnaissance, amener son fils tout naturellement au temple pour le consacrer au Seigneur. Et st Jean dans la 2ème lecture qui s’exclame « Biens-aimés, quel grand Amour nous a donné le Père, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu » Déjà en nous créant, nous sommes ses enfants, tous, qui que nous soyons, mais nous avons besoin de le devenir de plus en plus, par notre obéissance à ce qu’il nous commande. Cela commence par le baptême, la communion, la confirmation, et par notre assiduité à être chez notre Père, c’est à dire à rechercher sa divine volonté, en nous efforçant de nous aimer les uns les autres.

Le fait que Jésus échappe à ses parents durant trois jours, nous enseigne que les enfants que Dieu nous confient, échapperont toujours d’une manière ou d’une autre à leurs parents. Ils ne doivent pas être la projection de leurs ambitions à eux. Chacun est unique. Chacun est un mystère. Chacun appartient à Dieu. En revanche les parents doivent les aider à découvrir les trésors qui se cachent en eux et ils le feront d’autant mieux qu’ils les éveilleront à la présence de Dieu et à son rayonnement d’amour.

Enfin, on nous dit que Marie et Joseph ne comprennent pas la réponse que leur donne Jésus pour justifier son comportement. Mais malgré cela « sa Mère gardait tous ces événements dans son cœur. » C’est à dire qu’elle accueillait le mystère, même quand elle était dépassée et qu’elle ne comprenait pas. C’est peut-être plus difficile à l’homme qu’à la femme. C’est pourquoi l’homme a besoin, plus que la femme, peut-être, de fréquenter la Vierge Marie pour entrer dans cette foi confiante en toute circonstance. Quand nous avons des soucis de famille, adressons-nous à l’Enfant Jésus, à sa Sainte Mère qui est aussi la nôtre, et à st Joseph. Ils nous apprendront l’abandon et la confiance. Que la Sainte Famille soit notre recours constant, jusqu’à ce que Dieu rétablisse toute chose dans la justice et la sainteté.

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