Le Buisson ardent qui brûle sans se consumer est l’image de l’amour de Dieu que rien ne peut épuiser, ni le nombre de nos péchés, ni leur gravité. Si notre cœur vient à nous condamner, Dieu est plus grand que notre coeur. C’est une chose qu’on a du mal à admettre : Que Dieu ne se lasse pas de nous aimer et de nous pardonner. « Il pardonne toutes tes offenses » avons-nous entendu dans le psaume. A condition de revenir à lui : car « fort est son amour pour qui le craint » Le mal que nous lui faisons par nos péchés, il nous le retourne en bien, Il ne fait que le bien, le mal ne vient jamais de Lui. Mais Il respecte la qualité de relation que nous voulons avoir avec lui et qui est déterminée par notre vie de prière, notre écoute de sa volonté et notre souci de nous y conformer. « fort est son amour pour qui le craint » cad pour qui a considération de sa paternité.
Dieu veut nous donner le meilleur de lui-même, pour nous conduire et nous protéger comme il a conduit et protégé son peuple au désert, comme il lui a fait traverser la mer Rouge à pieds secs. Mais il ne le peut pas si nous ne recherchons pas sa présence, si sa volonté exprimée dans sa loi ne compte qu’à moitié pour nous. Si nous voulons que son agir si bénéfique nous atteigne pleinement, nous devons nous en remettre à Lui pour tout ! L’histoire du peuple d’Israël doit nous servir d’exemple : Beaucoup ont murmuré et désobéi à Dieu, résultat : ils sont tombés au désert sans entrer en terre promise. Ce n’est pas Dieu qui est injuste, c’est l’homme qui par sa défiance à l’égard de Dieu, se ferme au bien qu’il veut lui prodiguer. C’est l’homme qui prend un chemin de mort, au lieu de s’ouvrir à la Vie de Dieu.
Dieu veut nous ouvrir à l’intimité la plus grande avec lui. C’est pourquoi il nous a envoyé son Fils et l’Esprit de son Fils. Toutes les tragédies qui occupent nos infos nous rappellent que nous ne sommes rien sans Dieu, et que le seul moyen d’échapper à ces calamités, est de se convertir, cad de revenir à une plus grande intimité avec le Seigneur. Dieu protège celui qui le sert, et si vient pour lui l’heure de sa glorification, il ne meurt pas, il entre dans la Vie.
Se convertir, c’est faire au Christ un trône dans notre cœur ; c’est reconnaître que nous avons besoin de lui à chaque instant et pas seulement pour 50 mn de messe 1 fois par mois, ou même chaque dimanche! Nous sommes si pauvres, si vulnérables… et il est si facile de s’aveugler sur soi-même! « celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber » dit St Paul (1 Co 10, 12). Demandons à notre Mère Marie la grâce d’une conversion continuelle ; chaque fois qu’une lumière nouvelle nous est donnée, saisissons-la pour permettre à Dieu de nous guérir toujours plus profondément. Alors nous serons vraiment à l’image de notre Dieu, et nous aussi, nous brûlerons sans nous consumer.
Commentaires (2)
Nadine PAUL says:
3 mars 2016 at 16 h 53 minMerci pour cette lumière renouvelée qui m’est donnée dans ton homélie….
Père Emmanuel Marie says:
4 mars 2016 at 8 h 53 minBonjour Nadine, j’ai mis de côté pour toi les cd de mes deux dernières conférences : »Justice et Miséricorde » et « le combat spirituel victorieux par la miséricorde » A la dernière il y avait 110 personnes… un sujet qui intéresse…J’espère que ta santé s’améliore. Sr Marie-Raphaël nous a lu en réunion communautaire le gentil message que tu lui as envoyé. Nous prions pour vous. Bises et bonne montée vers la lumière de Pâques