homélie 11ème dimanche T Ord B

Le Seigneur nous parle aujourd’hui du Règne de Dieu, et il nous dit trois choses :
La première c’est qu’il vient d’en haut, et qu’il nous est offert gracieusement par Dieu. Pour nous le faire comprendre, Jésus utilise l’image du semeur : « Il en est comme d’un homme qui jette du grain ». Cette homme, c’est Jésus qui envoie sa Parole et son Esprit sur tous, pour les transformer afin de les adapter à la vie du Ciel. Pour cela Dieu sème gratuitement la foi, l’espérance et la charité dans les cœurs par son Esprit ; mais il revient à l’homme d’accueillir cette semence, et le plus tôt est le mieux car ce qui est semé dans les cinq premières années d’une vie, germe et grandit avec fécondité.
La 2ème chose qu’il nous dit de ce Règne, c’est qu’il est en croissance, et que c’est Dieu qui le fait croître mystérieusement. Il commence tout petit, mais il est appelé à grandir et à se répandre pour rassembler la multitude sous son ombre, c’est à dire dans sa paix. C’est l’image de la petite graine de moutarde qui va grandir et dépasser toutes les plantes potagères permettant aux oiseaux de s’abriter sous son ombre. Le prophète Ezechiel décrit la même réalité en prenant l’image du grand et noble cèdre du Liban qui symbolise si bien la paternité de Dieu en laquelle tous les enfants des hommes se trouvent en sécurité et en paix.
La 3ème chose qu’il nous dit de ce Règne, c’est qu’il nécessite la coopération du cœur de l’homme. Dieu est le Donateur et le Maître d’œuvre, les fruits lui appartiennent, mais chacun est responsable de sa docilité à laisser faire le Saint-Esprit et à ne pas s’approprier l’œuvre de Dieu. L’orgueil, l’amour propre, l’égoïsme, gâtent tout. Il faut consentir à être un petit instrument dans la Main du Seigneur, pour devenir soi-même un semeur de foi, d’espérance et d’amour. Il faut consentir à ce que l’Eglise soit petite, si peu entendue, comme le fut le Christ. C’est Lui qui convertit les cœurs, c’est Lui qui fait mûrir chacun par son Esprit, jusqu’à lui faire atteindre la pleine maturité.
Comme St Paul, nous devrions nourrir qu’une seule ambition : chercher à plaire au Seigneur, travailler à répandre son Règne. Comme l’orgueil gâte tout, cultivons la petitesse. Et comme la petitesse est une vertu reçue d’en haut, nous avons deux moyens de la cultiver : fréquenter le Cœur doux et humble du Seigneur qui palpite dans son Eucharistie, et fréquenter sa tendre Mère par la méditation du Rosaire. Prions toujours avec le cœur, ainsi Dieu fera de nous les semeurs efficaces de son Règne de paix et d’amour, creusant notre désir de voir son Retour, et fermant la porte au diable qui veut nous désespérer, et précipiter le monde dans l’abîme.

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