Jour de Noël A

Notre Dieu est là, et Il veut régner dans notre cœur. C’est le message de Noël. Il veut y régner, non pas en potenta, pour faire de nous ses marionnettes, Il veut régner pour nous consoler, pour nous racheter comme l’annonce le prophète Isaïe, pour nous guérir. Il suffit de le regarder nous tendre les bras, et lui ouvrir notre cœur pour que ce miracle commence à se produire. Aujourd’hui comme hier, « la lumière brille dans les ténèbres », les ténèbres d’un monde sans paix, où l’insécurité va grandissante, parce que les hommes ne prennent pas le temps de le regarder, tant Il est petit et humble. Le monde s’attarde à ce qui est grand, à ce qui est puissant, à ce qui fait du bruit…« mais les ténèbres ne l’ont pas arrêté » dit le Prologue, car « où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » dit st Paul  (Rm 5, 20)
Il est le Petit Roi d’Amour qui ne sait qu’aimer, et dont la miséricorde est un abîme sans fond. C’est pourquoi, Il va triompher de tout mal. C’est une certitude depuis l’incarnation du Fils de Dieu, sa mort et sa résurrection. Ce triomphe de l’Amour commence dans notre cœur. Cette nuit ou ce matin, nous nous sommes échangés des cadeaux, ça donne du baume au cœur, mais n’oublions pas celui qui en est à l’origine : l’Enfant de Bethléem. L’esprit du monde que le diable dirige veut nous faire oublier cette source, comme si nous étions, nous-mêmes les auteurs de cet amour… « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? ». Le vrai motif de notre joie, c’est que cet Enfant-Dieu a établi sa demeure en nous, avec ce pouvoir merveilleux de nous rendre semblables à Lui, en nous délivrant du Malin qui nous manipule.
Il s’est fait petit enfant, pour faire disparaître nos rétitences, nos craintes, quels que puissent être nos péchés, et pour que nous nous laissions attendrir par sa présence qui ne juge pas, qui ne condamne pas, mais qui qui éclaire tout homme pour le sauver. Rien ni personne ne pourra empêcher Sa lumière de se répandre, car Dieu nous aime avec tendresse, d’autant plus tendrement, que nous nous débattons dans nos souffrances, nos épreuves, nos tentations, et même nos péchés qui nous défigurent. Noël, c’est Dieu qui se fait présent à tous, pauvres ou riches, bons ou mauvais, pratiquants ou non pratiquants, chrétiens ou non chrétiens : personne n’est exclu de son amour ; Il veut être le Sauveur de tous et le compagnon de tous. Et dans son humilité, il accepte même que l’on puisse se tromper sur son compte, pourvu qu’on ne refuse pas d’aimer, Dieu et les hommes.
Mais à ceux qui le reçoivent, dit le prologue, à ceux qui mettent en Lui leur confiance, quel pouvoir ils reçoivent ! Le pouvoir des enfants de Dieu, qui est le pouvoir de l’Amour qui transfigure le monde. Il y a ce qui est visible : nos relations avec autrui qui doivent être faites de respect, sans distinction de race, de culture ou de religion ; et il y a ce que Dieu fait dans le secret, parce que nous sommes fidèles à le prier, à lui rendre grâce, à travailler pour Lui, et non plus pour nous-mêmes. Tout cela hâte son Jour glorieux où Il révèlera Sa justice aux nations. Chaque fois que Jésus est accueilli dans un cœur, l’heure de « la bienheureuse espérance où tous les lointains de la terre verront le salut de Dieu » s’approche. Tournons-nous vers Marie qui nous tend son Enfant, accueillons-le dans notre cœur, et disons-lui : Enfant Jésus, je t’aime et j’ai confiance en ton irresistible Amour qui sauve les âmes et le monde. »

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