La Transfiguration de Jésus au mont Thabor, nous rappelle le sens et le but de notre vie. Quand nous sommes tentés par le découragement, rappelons-nous cet évangile. Il nous parle de notre destinée qui est la gloire de Dieu. Dieu est Lumière ; et cette lumière qui nous éblouit aujourd’hui, demain, nous semblera douce et merveilleuse, car nous serons semblables à Lui, comme Moïse et Elie qui s’entretiennent tranquillement avec Jésus.
Le ciel, la vie éternelle, ce sera une plénitude de bonheur parce qu’on sera immergé dans sa lumière d’amour, parce qu’on le verra face à face, ce Dieu qui nous a tant aimé, parce qu’on verra notre Mère, la Vierge Marie avec tous les saints qui nous ont précédé, avec les anges qui ne cessent de nous assister invisiblement. En attendant, sur cette terre, la vie du ciel est possible. Elle consiste à s’unir à Jésus, en écoutant et en observant ce qu’il nous dit.
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » dit le Père. Cela veut dire que notre mission ici-bas est de nous attacher au Fils unique de Dieu Jésus-Christ, en étant avec lui sur sa montagne sainte, dans son temple saint qui est le temple de notre cœur ; être avec lui à chaque instant, tout vivre avec lui, par son Esprit qui habite en nous, de sorte que le Père trouve sa joie en nous, parce que nous serons ses fils et ses filles bien-aimés.
Jésus agit aujourd’hui comme hier, par son Esprit, et d’autant mieux que sa Parole est accueillie et mise en pratique. Le fruit en est la joie, la joie du Père, qu’il nous transmet aussitôt. « Seigneur, il est bon que nous soyons ici, dit Pierre, si tu le veux, je vais dresser trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie » Pierre voudrait que le temps s’arrête pour savourer à l’infini ce moment de bonheur intense.
Mais ce n’est pas encore la fin, ni pour le Christ, ni pour les apôtres, ni pour nous. Cette heure adviendra au jour de notre mort, qui nous fera voir Dieu face à face si nous avons écouté son Messie ; elle adviendra aussi à l’Avènement glorieux du Christ quand le temps offert aux nations païennes pour se convertir sera achevé. Mais il faut d’abord que le Christ offre sa vie, qu’il souffre et meurt sur la croix pour le salut du monde, comme il l’annoncera aux apôtres, qui auront bien du mal à le comprendre. Il nous montre le chemin du plus grand amour, le chemin du don total. Et nous sommes appelés à suivre ses traces, à aimer comme Lui nous a aimé, voilà le sens de notre vie ! Et nous pouvons aimer comme le Christ si nous le laissons vivre et aimer en nous, pour être en quelque sorte son écho fidèle. Son écho dans la prière, son écho dans l’offrande de la souffrance, son écho dans le partage, dans le secours au pauvre et du faible. Entrons dans la vraie vie avec le christ, et quand le temps finira, parce que nous serons immergés dans l’amour, nous le verrons comme Il nous voit, et avec Lui nous serons transfigurés. Amen