Pentecôte

La Pentecôte a été pour les apôtres une expérience sensible de l’amour de Dieu. Elle a bouleversé les cœurs, et les a transformés, au point qu’ils n’ont plus eu peur des persécutions, et qu’ils étaient envahis d’un amour et d’une paix merveilleusement contagieuse. L’Eglise en a profité pour grandir et s’établir au fil des siècles sur toute la surface de la terre./ Il s’est passé à la Pentecôte comme l’expérience inverse de celle de la tour de Babel. A Babel tous parlent la même langue et, à un moment donné, plus personne ne se comprend : c’est la confusion des langues… A la Pentecôte, c’est le contraire, tous parlent des langues différentes et pourtant tous se comprennent.
A Babel les hommes sont animés d’une volonté de puissance ; ils recherchent leur propre gloire, en défiant Dieu. A la Pentecôte, les apôtres sont remplis de l’Amour de Dieu, ce qui les décentrent d’eux-mêmes et les tournent résolument vers l’accomplissement de la volonté de Dieu. Ils ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour le Christ, pour sa gloire, et pour le salut du monde. Dieu est au centre ; et quand Dieu est au centre, la volonté de puissance s’efface devant la volonté de servir les autres ; la Pentecôte c’est le miracle de l’Amour, et l’amour est la loi la plus universelle qui soit ; l’amour est un langage que tout le monde comprend et qui unit les hommes entre eux, à la différence de l’égoïsme et de l’orgueil qui dressent les hommes, les uns contre les autres.
A l’heure où Dieu est chassé de la société, à l’échelle planétaire, grâce à la mondialisation, n’est-ce pas Babel qui se reproduit ? Nous qui en savons déjà l’issue, qui est l’impasse et le chaos, nous avons le devoir de réagir, non pas en nous agitant, non pas en jugeant telle ou telle institution (car nous ferions le jeu du démon), mais en priant le Saint-Esprit, avec la Vierge Marie, pour que le chaos soit empêché, et que le Dieu de miséricorde, nous accorde, ce que lui seul est capable de nous donner : cette unité du genre humain, grâce à l’Amour répandu en nos cœurs et à ses fruits contagieux de justice et de paix. Prier l’Esprit Saint, avec Marie (et non sans elle), c’est accueillir la paix du Ressuscité. « La paix soit avec vous !… », et avoir le cœur en paix nous fait devenir missionnaires, car nous répandons sur le monde, une onction de paix et de réconciliation.
Le Seigneur a besoin d’un petit reste rempli de foi et d’espérance, et qui l’appelle avec confiance – non pas un petit reste de parfaits – mais un petit reste de pauvres pécheurs attachés au Christ, conscients de leur néant et confiants en la miséricorde infinie de Dieu et en ses promesses de paix que la Vierge nous rappelle dans ses apparitions.
Nous avons à faire un choix : ou bien nous contribuons à faire venir la nouvelle Pentecôte, en misant sur Dieu, sur sa Parole, sur la prière, sur ce que nous recommande notre Mère l’Eglise, et notre Mère la Vierge Marie, ou bien nous contribuons à construire Babel en nous défiant de Dieu, sinon de Dieu, de son Eglise, sinon de l’Eglise, de son chef, le pape, préférant écouter l’esprit du monde, qui est un esprit agitateur. Faisons le choix de l’humilité, et le feu du Saint-Esprit embrasera nos coeurs pour que nous soyons consumés d’amour, cet amour si contagieux, si audacieux pour affronter toutes les contradictions, car l’Esprit d’Amour est notre Défenseur, notre Consolateur, notre Avocat, toujours avec nous, infiniment bon et miséricordieux, et Tout-Puissant pour anéantir le mal et faire régner la Paix.

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